Doublement des financements pour des armes à l'Ukraine, menaces de nouvelles sanctions "massives" contre Moscou, les Européens réunis en sommet à Versailles ont encore accru hier la pression sur la Russie pour qu'elle cesse son offensive militaire.
"Si (le président russe Vladimir) Poutine intensifie les bombardements, fait le siège de Kiev, s'il intensifie encore les scènes de guerre, nous savons que nous devrons prendre encore des sanctions massives", a déclaré Emmanuel Macron à la presse à l'issue de deux jours de réunion avec les dirigeants européens. Des annonces qui n'ont pas convaincu Volodymyr Zelensky. "L’Union européenne doit en faire plus", pour l’Ukraine, a assuré le président ukrainien. "Il faut aller plus fort (…). Il faut que les décisions des hommes politiques coïncident avec l’humeur de leurs peuples, les peuples européens".
Dans le même temps, au 17e jour de guerre, la situation est critique dans plusieurs villes d'Ukraine. Voici ce qu'il faut savoir sur la situation en Ukraine.
La nuit a été plutôt calme à Kiev, comme le rapporte notre envoyée spéciale. Il y a eu trois ou quatre sirènes d'alerte pendant la nuit. On a aussi entendu quelques tirs sporadiques de kalachnikovs. Ce matin, la ville s'est réveillée comme tous les matins, dans l'angoisse de voir cette journée passer. Va-t-elle se dérouler comme les jours précédents ou pas ?
En tout cas, l'esprit ici est plutôt calme. Sur l'un des plus gros check points de la sortie nord de Kiev, on entend clairement les tirs d'artillerie russes. Les Russes sont, on nous dit, à une vingtaine de kilomètres. Il y a aussi une très longue colonne de chars qui serait stationnée justement au nord de cette ligne de front.
Marioupol, port stratégique du sud de l'Ukraine, encerclé et constamment bombardé par les Russes, est dans une situation "désespérée", selon un haut responsable de MSF, qui appelle à agir pour éviter "une tragédie inimaginable".
"Des centaines de milliers de personnes (...) sont littéralement assiégées", déclare Stephen Cornish, le patron de MSF Suisse et l'un des coordinateurs de l'action de l'ONG en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
Une mosquée abritant 80 civils, dont des Turcs, a été bombardée à Marioupol, port du sud-est de l'Ukraine où des milliers de personnes sont assiégées depuis des jours, a affirmé samedi le ministère ukrainien des Affaires étrangères. "Plus de 80 adultes et enfants s'abritent là, dont des citoyens turcs", a-t-il ajouté, sans préciser quand le bombardement avait eu lieu.
Le maire de Melitopol a été enlevé vendredi par des soldats russes qui occupent cette ville du sud de l'Ukraine, ont affirmé des responsables ukrainiens, une information confirmée par le président Volodymyr Zelensky.
"Un groupe de dix occupants a enlevé le maire de Melitopol Ivan Fedorov", a indiqué sur son compte Twitter la Rada, le Parlement ukrainien. "Il refusait de coopérer avec l'ennemi", a-t-elle ajouté. Selon cette source, il a été arrêté alors qu'il se trouvait au centre de crise de la ville, située à environ 120 km au sud de Zaporojie, pour s'occuper de questions d'approvisionnement.
Volodymyr Zelensky a exhorté dans la nuit de vendredi à samedi les mères de soldats russes à retenir leurs fils. "Je veux le dire encore une fois aux mères russes, particulièrement, aux mères de conscrits : n'envoyez pas vos enfants à la guerre dans un pays étranger", a-t-il déclaré dans une nouvelle adresse vidéo diffusée sur Telegram.
"Vérifiez où est votre fils. Et si vous avez le moindre soupçon que votre fils pourrait être envoyé à la guerre contre l'Ukraine, agissez immédiatement" pour empêcher qu'il soit tué ou capturé, a-t-il lancé.
Le Kremlin a autorisé des ressortissants syriens à se porter volontaires pour combattre en Ukraine. Les volontaires sont "avant tout des ressortissants du Proche-Orient, des Syriens", a précisé le Kremlin.
"Il faut aller à leur rencontre et les aider à rejoindre la zone de combat", a dit Vladimir Poutine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé l'utilisation à venir par la Russie "d'assassins syriens" pour "détruire" l'Ukraine.
Les sanctions occidentales contre la Russie pourraient provoquer la chute de la Station spatiale internationale, selon Dmitri Rogozine, le patron de l'agence spatiale russe Roscosmos, demandant leur levée.
Selon lui, le fonctionnement des vaisseaux russes ravitaillant l'ISS sera perturbé par les sanctions, affectant en conséquence le segment russe de la station, qui sert notamment à corriger l'orbite de la structure orbitale. En conséquence, cela pourrait provoquer "'l'amerrissage' ou 'l'atterrissage' de l'ISS pesant 500 tonnes".
Gérald Darmanin a annoncé vendredi le transfert en France de 2.500 Ukrainiens réfugiés en Moldavie, dans le cadre d'une opération que la Commission européenne coordonne "vers les pays volontaires".
Le ministre de l'Intérieur a précisé dans un tweet, que cet accueil avait été décidé par le président Emmanuel Macron. "C'est la première grande opération de ce type", a commenté le ministère.
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