L'Amérique renforce son soutien militaire à Kiev. Les États-Unis ont annoncé, vendredi 7 juillet, l'envoi d'armes à sous-munitions à l'Ukraine, lancée dans une contre-offensive contre la Russie. À la suite de cette annonce, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé sa "reconnaissance au peuple américain et au président Joe Biden".
Le président des États-Unis est également revenu sur cette annonce "Cela a été une décision très difficile", a révélé le chef d'État américain dans un entretien à CNN. "Cela m'a pris du temps avant d'être convaincu de le faire", a-t-il aussi indiqué. L'envoi de ces armes à sous-munitions est loin d'être une décision anodine.
Depuis de nombreuses années, cet armement est sous le feu des critiques, notamment de plusieurs ONG. L'une d'entre elles, Amnesty International, avait d'ailleurs dénoncé l'usage de cet arsenal par l'armée russe, en février 2022, après la mort de trois civils, dont un enfant, à Okhtyrka, dans le nord-est de l'Ukraine.
Dans de nombreux pays, notamment européens, la production et l'emploi de ces armes à sous-munitions sont interdites depuis la Convention d'Oslo, qui s'est tenue en 2008. Les États-Unis, l'Ukraine et la Russie n'ont pas signé cet accord. D'après l'organisation Human Rights Watch, cette décision américaine "va inévitablement provoquer des souffrances à long terme et saper les efforts internationaux pour éradiquer leur utilisation."
Pour les ONG, les armes à sous-munitions sont trop dangereuses, en particulier pour les populations civiles. Ces mini-bombes se dispersent et sont capables de couvrir une large superficie, de quelques dizaines à plusieurs centaines de mètres.
Conçues pour exploser avant ou lors de l'impact, ces bombes peuvent aussi ne pas se déclencher lors de leur dispersion et rester enfouies dans le sol. Elles sont donc susceptibles de pouvoir toucher aléatoirement et aveuglement des civils. Selon un graphique, publié par Patrick Martin-Genier, spécialiste des questions européennes, 98% des victimes de ces armes à sous-munitions seraient des civils.
Selon Jake Sullivan, conseiller américain à la Sécurité nationale, Kiev aurait pris des engagements sur l'utilisation de ces armes. Les Ukrainiens ont promis de minimiser "les risques posés aux civils", a-t-il précisé.
"Le principal est que [les Ukrainiens] disposent de ces armes pour stopper maintenant les Russes", a souligné Joe Biden. Depuis plusieurs semaines, l'armée s'est lancée dans une vaste contre-offensive contre Moscou. "Je pense qu'ils en ont besoin", a poursuivi le chef d'État américain pour sa décision.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte