La guerre continue de sévir en Ukraine, notamment à Marioupol où la Croix-Rouge peine à installer un couloir humanitaire sécurisé. Mais ce conflit ne se règle pas que sur le terrain avec des troupes et des missiles, il s'agit également d'une guerre de communication, une guerre des images. C’est la première fois que l’on a autant de photos, de vidéos diffusées en masse sur les réseaux sociaux
Sur ces images, on voit des frappes depuis l'intérieur des blindés. Des chars qui arrosent de munitions ou des scènes de combats rapprochés, à l'instar d'une vidéo qui nous met dans la peau d'un soldat en vue à la première personne. Ces images sont évidemment à prendre avec des pincettes, étant diffusées par la propagande ukrainienne.
Ces vidéos sont parfois prises en drone, qui sont partout en Ukraine, mais aussi avec des GoPro, des caméras embarquées, des smartphones… Il s'agit de la première guerre à haute intensité dans laquelle on parvient à obtenir autant de détails sur les combats, du moins l'impression d'en avoir. "Ce que ça change, c'est l'accélération du temps de captation et de diffusion de ces images", explique l'historienne Bénédicte Chéron. "Il y a un raccourcissement du temps qui peut donner l'illusion, à ceux qui reçoivent les images, qu'ils vivent la guerre en direct. Or, on ne vit jamais la guerre en direct quand on n'est pas dans la zone de conflit".
Au sein de l'armée française, ces images créent une certaine frustration chez les militaires. La France ne profiterait pas assez des réseaux sociaux pour mener une guerre de l'information au Mali, une communication destinée aux Maliens sur le thème "Vous voyez ce que fait la Russie ? Vous avez accepté Wagner, voilà ce que vous aurez". Sous-entendu, "Préférez la France à la Russie".
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