Guerre en Ukraine : est-on proche d'un accord pour mettre fin au conflit ?

Alors que Kiev a subi, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 avril, l'une des pires attaques de missiles russes faisant au moins neuf morts et 63 blessés, la guerre avec la Russie s'éternise depuis maintenant trois ans. Les États-Unis tentent de jouer les médiateurs mais visiblement la patience de Donald Trump atteint ses limites. 

"Je pense avoir un accord avec la Russie", a déclaré le président américain mercredi 23 avril, dans le but de mettre fin au conflit. "Nous devons parvenir à un accord avec (Volodymyr) Zelensky (...) mais cela a été jusqu’à présent plus difficile", a ajouté le locataire de la Maison-Blanche, pointant du doigt la responsabilité du président ukrainien dans le blocage des tractations.

Il faut bien comprendre aux États-Unis que Donald Trump avait fait de la fin de la guerre en Ukraine une de ses grandes promesses durant la campagne présidentielle. Le président américain répète à l'envie que cette guerre n'aurait jamais commencé s'il avait été au pouvoir. Donald Trump veut aller vite et fort pour ne pas mettre à mal sa réputation de "dealmaker", de faiseur de deal. Évidemment, plus la guerre dure, plus sa stature en prend un coup.

Plus de difficultés à négocier avec Volodymyr Zelensky

Donald Trump mise toujours sur sa relation avec Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre et ne s'en cache pas. Il a des contacts réguliers avec le président russe sans que cela n'aboutisse pour autant sur un accord. À chaque fois, la temporalité des échanges est imposée par le Kremlin plus que par les États-Unis, ce qui agace Donald Trump.

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Néanmoins, Donald Trump a réaffirmé qu'il avait plus de difficultés à négocier avec Volodymyr Zelensky qu'avec Vladimir Poutine. Le président américain est même allé encore plus loin, mercredi 23 avril, et affirme que le refus de Kiev d'accepter les termes de cet accord de cessez-le-feu des États-Unis pour mettre fin à la guerre ne fera que prolonger les tueries.

Actuellement, le point central du blocage des négociations est sans doute la Crimée. Dans le plan pour la paix de Donald Trump, la Crimée serait russe et non ukrainienne, ce à quoi s'oppose vivement Kiev. L'Ukraine est favorable à un cessez-le-feu total sur terre, dans les airs et sur les mers, à des garanties de sécurité européennes et américaines une fois que le traité de paix est signé mais pas à la perte de territoire. Kiev est prêt à négocier mais certainement pas à revoir les frontières avec la Russie.  

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