Guerre en Ukraine : Trump assure qu'un sommet trilatéral avec Zelensky est nécessaire pour signer un accord

Ce live est maintenant terminé. Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront demain soir, en Alaska, avec l'objectif, pour le président américain, d'obtenir un cessez-le-feu des combats en Ukraine.

Rappelons qu'à la veille de ce sommet, ils se poursuivent en Ukraine. Les forces russes ont notamment gagné du terrain en territoire ukrainien et les troupes russes ont dit avoir conquis plus de 110 km2 supplémentaires au 12 août par rapport à la veille, ce qui n'était plus arrivé depuis fin mai 2024.

Dernièrement, ce jeudi, l'Ukraine a ordonné de nouvelles évacuations de familles dans une zone de la région de Donetsk (est) comprenant notamment la ville de Droujkivka.

"Les présidents Poutine et Zelensky sont prêts à faire la paix. On verra s'ils arrivent à s'entendre" assure, jeudi 14 août Donald Trump depuis la Maison Blanche, à la veille du sommet crucial avec Vladimir Poutine en Alaska.

"Jamais cette guerre n'aurai commencé. moi je suis là si je peux régler la guerre de Biden. Je veux faire cesser le combat. (...) J'essaie de sauver des vies", a ajouté le président américain à propos de la guerre débutée depuis février 2022.

Le président ukrainien a affirmé que l'obtention d'un cessez-le-feu "immédiat" en Ukraine devrait être le "thème central" de la rencontre en Alaska.

Mais Donald Trump a jugé que deux issues étaient possibles. Si l'entretien se passe bien, il débouchera "presque immédiatement" sur une rencontre à trois entre le président russe, Volodymyr Zelensky et lui-même, pour mettre un terme à la guerre déclenchée en février 2022 par l'invasion russe.

Si la réunion se passait mal, Donald Trump a assuré qu'il n'y aurait pas de "seconde rencontre" pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a assuré que la Russie ferait face à des "conséquences très graves" si elle n'acceptait pas de mettre fin à la guerre, sans toutefois préciser cette menace.

Guerre en Ukraine

Sommet Trump-Poutine : quels sont les enjeux de leur rencontre vis-à-vis de la situation en Ukraine ?

À 24h de sa rencontre avec Donald Trump, le président russe a salué les "efforts assez énergiques et sincères" des Etats-Unis "pour mettre fin aux hostilités, sortir de la crise et parvenir à des accords qui satisfassent toutes les parties impliquées".

De son côté, Donald Trump a souligné que seul un sommet tripartite incluant aussi Volodymyr Zelensky pourrait sceller un accord de paix en Ukraine. "Cette rencontre va ouvrir la voie à une autre", a-t-il assuré à la radio Fox News.

Kiev et les alliés européens redoutent que les deux chefs d'Etats ne profitent de cette rencontre pour redessiner la carte de l'Ukraine sans l'accord du président ukrainien. Au contraire, Donald Trump avait plutôt parler de ce rendez-vous en Alaska comme d'un sommet ayant pour vocation de "tâter le terrain" avec la Russie, avant une nouvelle réunion incluant Volodymyr Zelensky, bien plus décisive.

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine pourrait être le début d'une "séquence historique", analyse Wassim Cornet, envoyé spécial de RTL en Alaska. En effet, il s'agit du premier face-à-face entre Trump et Poutine depuis 2018 et les enjeux sont énormes. 

Dans la ville d'Anchorage, à peine 300 000 habitants, les officiels américains et russes sont présents pour préparer ce qui s'annonce être un casse-tête logistique et sécuritaire. 

Selon les informations de RTL, depuis une semaine, les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers de la ville expliquent que les demandes de logements et de locations de voitures ont explosé. 

En tout cas, cette séquence restera certainement historique car Vladimir Poutine aura obtenu la reconnaissance des États-Unis. Preuve que les tentatives occidentales d'isoler le Kremlin n'ont pas tenu. 

RTL Soir

TRUMP/POUTINE - Une rencontre historique ?

14/08/2025 à 18:47 — 02m25s

Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se rencontrer, vendredi 15 août en Alaska, dans la base militaire d’Elmendorf-Richardson, un lieu hautement symbolique.

La Joint Base Elmendorf-Richardson, proche d'Anchorage, principale ville d'Alaska, a notamment joué un rôle crucial dans les opérations militaires américaines contre le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.

Mais c'est après 1945, quand les tensions ont grimpé entre l'Union soviétique et les États-Unis, que son activité a culminé. En 1957, quelque 200 avions de combat se sont positionnés à Elmendorf et sur une autre base en Alaska. De multiples radars se sont installés dans la région.

Donald Trump

Sommet Trump-Poutine : pourquoi la base militaire d'Elmendorf-Richardson en Alaska a été choisie pour la rencontre

En amont du sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump, la Russie et l'Ukraine ont annoncé, jeudi 14 août, avoir échangé 84 prisonniers de guerre de chaque camp.

Selon le ministère russe de la Défense, "84 militaires russes sont revenus du territoire contrôlé par le régime de Kiev. En échange, 84 prisonniers de guerre des forces armées ukrainiennes ont été remis".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé l'échange, indiquant qu'il avait concerné tant des militaires que des civils : "Parmi les personnes libérées aujourd'hui figurent des civils détenus par les Russes depuis 2014, 2016 et 2017" et des soldats ayant participé à la défense de la ville portuaire de Marioupol.

À la veille de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la population ukrainienne espère un cessez-le-feu pour vivre enfin sans la crainte des explosions. Elle reste néanmoins sceptique quant à cette possible issue.

Selon Katerina, une juriste ukrainienne, la paix en Ukraine doit être décidée par les Ukrainiens : "Il ne peut pas y avoir de paix sans les Ukrainiens. Nous ne sommes pas des objets, mais des sujets. On voudrait décider de notre propre futur."

Une paix juste où l'Ukraine récupérerait ses territoires occupés, Katerina la souhaite, mais elle n'y croit pas : C'est naïf et romantique de penser cela."

"Nous ne sommes pas des objets" : la population ukrainienne pessimiste avant la rencontre entre Trump et Poutine

Le ministre des Affaires étrangères Marco Rubio a déclaré, ce jeudi, qu'il avait "bon espoir" avant le sommet vendredi en Alaska entre les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine.

"Il faudra bien discuter, entre autres, des différends territoriaux, des revendications et des raisons qui motivent les combats", a également ajouté le chef de la Diplomatie américaine, concernant les sujets à aborder avec Vladimir Poutine, vendredi 15 août.

À propos de ces prochains pourparlers, il a enfin ajouté qu'"en fin de compte, c'est à l'Ukraine et à la Russie de s'entendre" pour parvenir à la paix.

À la veille de sa rencontre avec Poutine en Alaska, le président Donald Trump a estimé que tout accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine devra passer par un sommet trilatéral avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. 


"La seconde rencontre sera très, très importante, car ce sera une rencontre où ils passeront un accord. Et je ne veux pas utiliser le terme 'se partager les choses', mais d'une certaine manière, ce n'est pas un mauvais terme. Il y aura du donnant donnant en ce qui concerne les frontières, les territoires", a déclaré le président à la radio Fox News.