Quelques minutes avant le départ, des femmes montent en pleurs dans le bus, leur enfant dans les bras. Des adieux déchirants. Leurs maris, leurs frères, leurs pères sont eux sur le trottoir. Ils ont la double nationalité mais ils ont décidé de rester.
Pourtant, jeudi 3 mars, l'ambassade de France a organisé un convoi pour rapatrier des ressortissants français depuis Lviv. Le convoi s'est dirigé vers la frontière, a traversé les checkpoints, escorté par un véhicule blindé. L'itinéraire emprunté a été mûrement réfléchi et balisé par le GIGN.
"On avait déjà tenté une fois à la frontière mais on a renoncé car il y avait trop de monde.
À force d'appels, la cellule de crise a fini par affréter des bus", a confié Vincent, originaire de Marseille, accompagné de sa femme ukrainienne. Le convoi a obtenu la permission de dépasser des milliers de personnes sur le bord de la route et les nombreuses tentes aux abords de la frontière.
Mais l'évacuation a tardé pour certains. "On a appelé l'ambassade vers 11h30, on a su qu'il y avait ces bus qui partaient. Mais bien sûr qu'on est heureux de passer la frontière", a témoigné Adrien, bloqué à Kiev depuis plusieurs jours.
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