Au total, 510 personnalités et entités russes sont visées. Pour tenter de stopper Moscou, la traque aux avoirs des oligarques russes a commencé en France. Bercy tente d'établir une liste des villas et des cargos appartenant aux proches de Vladimir Poutine, voire au gouvernement russe. Ainsi, sur mer, quatre bateaux ont été repérés et trois saisis par la douane française.
Parmi eux, le yacht d'Igor Setchine, patron du groupe pétrolier russe Rosneft. Cette belle unité de 88 mètres de long avec piscine rétractable qui peut se changer en héliport, estimée à 120 million de dollars, a été saisi sur le chantier naval de la Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône. Ce bateau était à quai à l'entretien, mais surtout dans le collimateur des douaniers depuis quelques jours.
L'"Amore Vero" est sous pavillon des îles Caïman et appartient à une société offshore. Il a donc fallu dénicher qui se cachait derrière. "Nous avons des services spécialisés qui ont accès à des informations utiles qui nous aident à bien identifier le propriétaire qu'il y a derrière une société", explique Éric Salles, chef des opérations pour les douanes et garde-côtes en Méditerranée.
Dans ce cas, le propriétaire est donc bien l'oligarque Igor Setchine, proche de Vladimir Poutine. Les douaniers ont dû intervenir dans la nuit du mercredi au jeudi 3 mars car le navire prenait, semble-t-il, ses dispositions pour appareiller dans l'urgence. Il a ainsi été immobilisé et saisi, comme deux autres cargos russes dont un à Saint-Malo. Ce dernier "s'échappait, il partait en dehors des eaux européennes pour ne pas être contraint par les sanction économiques", commente Éric Salles.
Un autre yacht amarré à Monaco a reçu la visite des douaniers français jeudi, la procédure est en cours
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