Guerre en Ukraine : ce que l'on sait de l'attaque du pont de Crimée par Kiev

La Russie a dénoncé une nouvelle attaque sur le pont de Crimée, qui relie le pays aux territoires annexés par Moscou. Cette offensive, qui s’est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi, a été revendiquée par l’Ukraine et a fait deux morts, un homme et une femme qui circulaient en voiture. Les services de renseignements ukrainiens et la marine ont reconnu avoir utilisé des drones navals pour faire sauter le pont. La partie routière est endommagée et la circulation a été interrompue, mais le trafic ferroviaire a, lui, repris.

Le pont de Crimée subit des dommages pour la deuxième fois, après une attaque en octobre dernier qui n’a jamais été revendiquée. Le viaduc, qui enjambe le détroit de Kertch, avait été visé le 8 octobre dernier par une puissante explosion attribuée par les autorités russes à un camion piégé par les services secrets ukrainiens. Le pont en béton avait été ensuite remis en service.

L’inquiétude des vacanciers russes

La Russie n’est donc à nouveau pas arrivée à protéger cet édifice stratégique. Le pont de Crimée constitue en effet la seule voie qui permet de relier directement la péninsule annexée à la Russie. L’ouvrage sert pour approvisionner la Crimée mais aussi à transporter les troupes et le matériel nécessaire à l’armée russe. Ce pont de 18 kilomètres fait la fierté de Vladimir Poutine, qui avait ordonné sa construction lors de l’annexion de la Crimée en 2014. Le président russe l’avait lui-même inauguré au volant d’un camion en 2018.

L’attaque, qui a fait deux morts, a créé la panique parmi les vacanciers. L’été, beaucoup de Russes profitent des plages et des stations balnéaires de la péninsule. Des bouchons se sont déjà formés pour prendre le ferry et rentrer en Russie. Les autorités russes ont, elles, recommandé aux touristes de rentrer chez eux en passant par les territoires de l'Ukraine occupés par les forces russes.