Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est entretenu avec Vladimir Poutine, vendredi 15 novembre. C’est une première depuis deux ans, date du début de la guerre en Ukraine, qu’un dirigeant occidental appelle le président russe.
L’Ukraine dénonce une tentative d'apaisement, mais cet entretien a été programmé avec les Européens et Kiev était bien au courant. À Berlin, on insiste vraiment sur le caractère coordonné de cette reprise de contact. Cela fait des semaines que les services du chancelier préparaient cet échange et, vendredi après-midi encore, avant d’appeler Vladimir Poutine, Olaf Scholz a tenu à téléphoner une nouvelle fois au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
En amont, il y a eu concertation avec les gouvernements français, américains, britanniques et d’autres pays du G7 d’après la chancellerie. Ces partenaires avaient convenu que l’appel de Scholz à Poutine devait avoir lieu après l’élection présidentielle américaine, mais avant le G20 de ce week-end, au Brésil.
Au téléphone, le chancelier allemand a rappelé le plein soutien des Européens à l’Ukraine, il a exhorté le président russe à mettre fin à la guerre, à retirer ses troupes et à “montrer de la volonté pour entamer des négociations en vue d’une paix juste et durable”. Vladimir Poutine a répondu qu’il faudrait alors tenir compte des “nouvelles réalités territoriales”. En clair, il ne compte pas du tout renoncer aux régions ukrainiennes qu’il occupe actuellement.
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