Perpétuité pour "le Boucher des Balkans". Ratko Mladic a été reconnu coupable mercredi 22 novembre de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour son implication dans le massacre de Srebrenica lors de la guerre de Bosnie dans les années 1990. "Pour avoir commis ces crimes, la chambre condamne M. Ratko Mladic à la prison à vie", a déclaré le juge Alphons Orie.
Avant l'annonce de son jugement, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie a été évacué de la salle d'audience du tribunal pénal international de La Haye, après s'être levé et avoir crié énervé aux juges qu'ils mentaient.
Le juge Alphons Orie a ordonné que l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie soit évacué après avoir refusé d'accéder à la demande de la défense d'interrompre les procédures en raison de la tension artérielle trop élevée de l'accusé. "Ils mentent. Vous mentez. Je ne me sens pas bien", a crié Ratko Mladic, poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.
L'accusé a ensuite été installé dans une pièce adjacente pour écouter la suite du jugement alors que la défense demandait que sa tension artérielle soit à nouveau mesurée, après avoir tenté en vain des jours durant de reporter ce verdict historique.
Plus de vingt ans après la guerre (1992-1995) qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés, l'homme de 74 ans s'est présenté devant le tribunal alors qu'il avait laissé planer le suspense quant à sa présence. À son arrivée dans la salle d'audience, le "Boucher des Balkans" avait levé un pouce, souriant aux objectifs des photographes.
Costume sombre et cravate rouge carmin satinée, il a ensuite refusé de se lever lorsque les juges sont entrés, saluant plutôt sa famille dans la galerie du public, dont son fils Darko Mladic. Tantôt esquissant un sourire, tantôt faisant non de la tête, le général Mladic a demandé une pause pour aller aux toilettes après 40 minutes, son avocat interrompant le juge Alphons Orie en pleine lecture du jugement. "Je suis très inquiet pour sa santé", a confié son fils à l'AFP durant l'interruption. "Ils sont en train de prendre sa tension artérielle."
Les circonstances étaient brutales
Le juge Orie
Le juge Orie avait commencé à énumérer les faits de l'affaire, décrivant notamment la mort de 24 détenus morts asphyxiés, privés d'eau et forcés à consommer du sel avant un transfert de neuf heures vers un centre de détention.
"De nombreux auteurs qui ont capturé des musulmans bosniens ont montré peu ou pas de respect pour la vie humaine, ni dignité", a dit le juge. "Les circonstances étaient brutales", a-t-il souligné. "Ceux qui ont tenté de défendre leur maison faisaient face à une force sans pitié. Des exécutions de masse ont eu lieu et certaines victimes ont succombé après avoir été battues."
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