Le Groenland deviendra-t-il le nouvel état des États-Unis ? Ce n'est pas le chemin qu'ont choisi la majorité des Groenlandais en se rendant aux urnes, mardi 11 mars. L'opposition de centre droit, favorable à une lente transition vers l'indépendance, a remporté les élections législatives avec 29,9% des suffrages, un score multiplié par trois depuis les dernières élections en 2021.
Le scrutin a également été marqué par une poussée des nationalistes qui réclament l'accession plus rapide à l'indépendance de l'île arctique convoitée par Donald Trump. Les nationalistes de Naleraq, force la plus activement engagée pour que le territoire autonome danois rompe ses liens restants avec Copenhague se placent, eux, deuxième avec 24,5% des voix.
La coalition sortante composée d'Inuit Ataqatigiit (IA, gauche écologiste) et des sociaux-démocrates de Siumut a quant à elle été très largement sanctionnée par les électeurs qui se sont déplacés en masse. IA perdant 15,3 points et Siumut 14,7 par rapport à il y a quatre ans.
Jamais des élections au Groenland n'avaient connu un tel retentissement international, conséquence des visées du président américain qui veut mettre main basse sur le territoire en agitant alternativement la carotte et le bâton.
Sur cette île de glace, partiellement autonome depuis 1979, les habitants ne souhaitent pas devenir américains. Une enquête d'opinion menée au début de l'année 2025 révèle que 85% des Groenlandais n'ont aucune intention de faire partie des États-Unis.
Aucun des partis n'étant en position d'obtenir la majorité sur les 31 sièges au Parlement, des tractations vont maintenant être nécessaires pour former une alliance. Celle-ci devra notamment esquisser les modalités et un calendrier menant à l'indépendance que souhaitent l'immense majorité des 57.000 habitants.
"Demokraatit est ouvert à la discussion avec tous les partis et à la recherche de l'unité, surtout avec ce qui se passe à l'étranger", a déclaré son jeune leader de 33 ans, Jens-Frederik Nielsen, ancien champion groenlandais de badminton et futur Premier ministre du Groenland.
Convaincu de pouvoir s'emparer "d'une manière ou d'une autre" du Groenland, Donald Trump a tenté jusqu'à la dernière minute de peser sur les élections, provoquant stupéfaction, rejet et, plus rarement, enthousiasme. Des déclarations qui ont eu un impact sur le vote.
"Il y a beaucoup de Groenlandais qui perçoivent les États-Unis différemment avec Trump à la présidence, qui sont un peu moins disposés à coopérer même si c'est ce qu'ils voudraient faire au fond d'eux", indiquait mardi Anders Martinsen, un employé du fisc de 27 ans, en faisant la queue pour aller voter.
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