"Nous ne retiendrons plus ceux qui veulent se rendre en Europe", déclarait un haut responsable turc, vendredi 28 février. Après la mort de 33 soldats turcs en Syrie, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que la Turquie ne stopperait plus les migrants qui cherchent à se rendre en Europe.
Résultat, la Grèce a empêché 4.000 migrants en provenance de Turquie d'entrer illégalement sur son sol, a déclaré le porte-parole du gouvernement, samedi 29 février. "La Grèce a été confrontée hier à une tentative organisée, de masse et illégale de violation de nos frontières et l'a surmontée", a-t-il déclaré après une réunion d'urgence présidée par le Premier ministre Kyriakis Mitsotakis.
La Grèce a renforcé ses effectifs aux frontières avec la Turquie. Le gouvernement "est déterminé à tout faire pour protéger les frontières", a annoncé le porte-parole. 66 personnes ont été arrêtées à la frontière terrestre dans la région d'Evros, où des milliers de migrants se sont rendus pour tenter de rejoindre l'Europe. "Le chantage de Erdogan ne marchera pas", a signalé le vice-ministre des Affaires étrangères.
Selon les garde-côtes grecs, environ 180 migrants ont atteint les îles de Lesbos et Samos entre vendredi et ce samedi matin. Dans la région d'Idled en Syrie, les combats font toujours rage, on dénombre 400 victimes civiles depuis décembre.
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