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Grande-Bretagne : les victimes de mariages forcés doivent rembourser leur rapatriement

À l'étranger, les Britanniques mariées de force doivent rembourser au ministère des Affaires étrangères, les frais liés à leur rapatriement.

En Grande-Bretagne, entre 2014 et 2016, 3.546 mariages forcés ont été recensés par la police (photo d'illustration)
Crédit : Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
Quentin Marchal
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Selon une enquête publiée ce mercredi 2 janvier, dans The Times, les jeunes femmes britanniques victimes de mariage forcé "doivent trouver des centaines de livres sterling pour (payer) leur vol retour, leur nourriture et leur hébergement". 

Dans le cas où les victimes ne peuvent pas s’acquitter de cette somme, elles "doivent signer des accords de prêts d'urgence avec le Foreign office, le bureau des affaires étrangères, avant d'embarquer dans l'avion qui les ramène chez elles et leurs passeports sont confisqués jusqu'à ce qu'elles aient remboursé ces prêts", précise le quotidien britannique.

Le ministère des Affaires étrangères britannique a aidé à rapatrier 27 victimes de mariages forcés en 2017 et 55 en 2016, selon les chiffres officiels fournis au Times. Ces deux dernières années, il a prêté 7.765 livres sterling (environ 8.600 euros) à au moins huit victimes de mariages forcés qui n’étaient pas dans la capacité de financer leur rapatriement. Elles ont remboursé 3.000 livres sterling mais des dettes de plus de 4.500 livres sterling subsistent encore.

De "l’argent public" se défend le ministère

Le ministère des Affaires étrangères affirme avoir une obligation de récupérer les sommes dépensées pour rapatrier les victimes car il s'agit d'argent public. La députée travailliste de l’opposition Yvette Cooper s'est dite "absolument horrifiée" par l'article du Times, jugeant "immoral" de faire payer les victimes. 

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Une des victimes, âgée de 24 ans, a déclaré être "endettée" et redouter de se retrouver à la rue. "Je ne peux pas demander de l'aide à ma famille en raison de ce qu'ils m'ont fait subir", a-t-elle expliqué au Times.  

"C'est stupéfiant", a aussi réagi le président de la commission des Affaires étrangères de la chambre des Communes, le conservateur Tom Tugendhat, précisant que la commission soulèvera la question. "Le Foreign Office est fier, à raison, du travail de l'unité chargée des mariages forcés", a-t-il déclaré sur Twitter, avant d'ajouter "mais nous ne devrions pas faire payer les plus vulnérables pour leur propre protection ou les dissuader de demander cette protection". 

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