C'était il y a tout juste trois ans, le 27 novembre 2017. Depuis un avion qui l'emmenait en voyage officiel en Afrique, Emmanuel Macron annonçait dans un tweet l'interdiction "au plus tard dans 3 ans" du glyphosate, le principal désherbant utilisé par les agriculteurs, mais nocif pour l'environnement. Trois plus tard, le glyphosate n'est pas interdit complétement.
Ce n'est toujours pas possible, en tout cas, ce n'est pas tenable sur le plan financier pour la plupart des agriculteurs. Le glyphosate est un désherbant, le plus efficace et le moins cher. L'ANSES, l'agence de sécurité sanitaire, a fait l'inventaire des solutions pour le remplacer. Selon elle, c'est possible pour l'instant dans la moitié des cas seulement.
Les producteurs de blé, de maïs, de grandes cultures pourront s'en passer, en ressortant le tracteur. Eux utilisaient le désherbant entre deux cultures pour nettoyer les champs. À la place, dès l'an prochain, ils vont devoir labourer plus souvent. Ça coûte un peu plus cher.
En revanche, il y en a qui pratiquent ce qu'on appelle la conservation des sols. C'est une minorité d'agriculteurs pour l'instant mais c'est une technique qui justement refuse le labour. Ils disent que ça abîme le sol, que ça tue les vers de terre. Pour lutter contre les mauvaises herbes, ils ont besoin d'un peu de glyphosate : eux pourront continuer le temps de trouver une meilleure solution.
Les arboriculteurs et les viticulteurs vont devoir réduire les doses, mais pas le supprimer complètement. Le producteur de pommes par exemple devra désherber entre les arbres à la machine, le glyphosate sera interdit, mais pas sous les arbres et pareil pour le vigneron, juste au pied de la vigne, le glyphosate restera autorisé, car à la machine, ça abîme les racines... Ou alors il faut le faire à la main. Certains bio le font mais il faut embaucher. Ça coûte plus cher.
Les agriculteurs français parlent de concurrence déloyale car leurs concurrents européens peuvent encore utiliser le glyphosate. En fait, même si la promesse faite il y a 3 ans du Président n'a pas été complètement tenue, il faut le dire, la France est quand même avec le Luxembourg, le pays qui aura le plus réduit l'usage du glyphosate.
Le désherbant, est toujours homologué partout en Europe pour 2 ans encore. Emmanuel Macron va donc demander son interdiction. Cette fois l'Allemagne et l'Espagne pourraient l'appuyer et faire accepter les mêmes règles pour tous. Ce serait plus simple pour nos agriculteurs.
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