Même si la candidature de la Géorgie vient d'être retoquée par Bruxelles, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé lundi à Tbilissi pour demander l'adhésion à l'Union européenne. Environ 120.000 manifestants se sont ainsi rassemblés devant le Parlement géorgien, quelques jours seulement après que la Commission européenne ait recommandé d'attendre avant d'octroyer au pays le statut de candidat à l'adhésion.
Plusieurs organisations pro-européennes et l'ensemble des formations d'opposition avaient appelé à une "marche pour l'Europe" lundi soir à Tbilissi, afin de "prouver l'engagement du peuple géorgien dans son choix européen et dans les valeurs occidentales". "L'Europe est un choix et une aspiration historiques pour les Géorgiens, pour lesquels toutes les générations ont fait des sacrifices", ont déclaré les organisateurs dans le communiqué.
"La liberté, la paix, le développement économique durable, la protection des droits humains et la justice sont des valeurs qui nous unissent tous et qui seraient garanties par une intégration à l'Union européenne", ont-ils ajouté.
L'un des manifestants, l'écrivain Malkhaz Kharbedia, a déclaré que "chaque Géorgien doit assumer sa responsabilité personnelle pour que notre espoir européen se réalise". Pour une autre manifestante, Lili Nemsadze, biologiste de 68 ans, "refuser à la Géorgie le statut de candidat (à l'adhésion) à l'UE signifiera que nous resterons dans la sphère d'influence de la Russie". Le président russe Vladimir "Poutine interprétera cela comme un feu vert pour envahir à nouveau la Géorgie".
Annexée à deux reprises par la Russie, en 1801 et en 1921, la Géorgie a été envahie en 2008 par les troupes russes lors d'une brève guerre de cinq jours qui a fait environ 700 morts. La Russie soutient aussi en Géorgie deux territoires séparatistes.
La Commission européenne a déclaré que les conditions que Tbilissi devait remplir pour être placée sur la voie officielle de l'adhésion comprennent la fin de la polarisation politique, des progrès en matière de liberté des médias, des réformes judiciaires et électorales ainsi que la "désoligarchisation", la lutte contre la mainmise de certains oligarques sur des pans entiers de l'économie.
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