Gaza : pénurie d'électricité, de nourriture… Les Nations unies tirent la sonnette d'alarme

Les Nations unies s'inquiètent fortement de la situation à Gaza, notamment celle de la population civile, alors qu'Israël a coupé le week-end dernier la distribution d'électricité. Après le blocage des camions d'aide humanitaire et du carburant depuis plus d'une semaine, la décision prise dimanche 9 février par Israël vise à accroître la pression sur le Hamas.

Plus d'électricité ni de fuel, ce qui signifie que les usines de dessalement d'eau, les hôpitaux et les boulangeries risquent de fermer avec des conséquences dramatiques pour les deux millions de Gazaouis. La principale usine de dessalement de l'enclave palestinienne, qui fournissait à 600.000 personnes de l'eau potable, est désormais privée de son alimentation en électricité. Elle fonctionne avec des générateurs au fioul et ne fournit plus que 2.500 m3 d'eau par jour au lieu de 18.000. 

De plus, le blocus total de la bande de Gaza empêche la livraison de carburant. "Il y a des problèmes de fioul aussi, qui font tourner non seulement les hôpitaux, mais aussi les centres de désalinisation pour créer l'eau potable à Gaza. On est quand même très inquiets de ça, parce que sans fioul, rien ne fonctionne, ni l'accès à l'eau, ni l'accès aux hôpitaux", déplore Caroline Seguin, de Médecins sans frontières.

Une pénurie de nourriture redoutée à Gaza

Le blocus prive aussi la population de nourriture et les prix recommencent à grimper. "Nous avons vu un certain nombre d'habitants du nord se rendre dans le sud parce que les services ne peuvent pas vraiment reprendre dans le nord. Plus nous avançons, plus nous risquons de revenir à la situation que nous avons connue il y a plusieurs mois, à savoir une aggravation de la faim dans la bande de Gaza", redoute Philippe Lazzarini, commissaire général de l'Agence des États-Unis pour les réfugiés de Palestine.

Sans oublier que l'enclave palestinienne connaît également une très grave pénurie de médicaments.