Eurovision 2024 : pourquoi Nemo, l'artiste suisse vainqueur, a brandi un drapeau quadricolore

La Suisse a remporté le concours de chant de l'Eurovision 2024 dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 mai 2024, grâce à l'artiste Nemo et à sa chanson The Code. Lors de la soirée, l'artiste a brandi un drapeau quadricolore, jaune, blanc, violet et noir.

Il s'agit du drapeau des personnes non-binaires. Mais qu'est-ce que la non-binarité ? Vous le savez, à la naissance, nous sommes définis par notre genre, lié à notre sexe : masculin ou féminin. La non-binarité c’est ne pas se reconnaitre strictement dans l’une de ses deux identités. Et cela peut se traduire de différentes façons. 

Certaines personnes non-binaires peuvent ne se sentir ni strictement homme ni strictement femme mais quelque part entre les deux. D’autres se sentir ni l’un, ni l’autre. D’autres se sentir en même temps homme et femme. D’autres enfin, se sentir par moment homme et par moment femme, selon leur état émotionnel ou leurs interactions sociales. 

La différence avec une personne transgenre, c’est qu’elle, son identité de genre ne correspond pas au sexe de sa naissance. C’est être né homme mais se sentir femme. Et vice-versa. 

La non-binarité n’a rien à voir non plus avec l’orientation sexuelle. Elle pose la question de "qui je suis ?" et pas de "qui j’aime ?". Une personne non-binaire peut donc être hétérosexuelle, homosexuelle ou bi.

Le drapeau quadricolore

Quant au drapeau qui représente les personnes non-binaires, il a donc quatre couleurs. Qui chacune symbolise une façon de vivre la non-binarité : le jaune, couleur forte et distinctive représente les personnes qui ne se reconnaissent pas dans la binarité homme-femme. Le blanc, somme de toutes les couleurs de la lumière, symbolise celles qui s’identifient à plusieurs genres. Le noir, lui, qui est une non-couleur marque l’absence de genre. 

Et le violet, précisément le lavande, était avant les années 70-80 la couleur associée à l’homosexualité. Sans doute parce que pour l’obtenir, il faut en peinture, mélanger le rose féminin et le bleu masculin. Aujourd’hui le lavande est associé à ce qu’on appelle le "genderfluid". C’est-à-dire naviguer entre les deux genres. N’être ni il, ni elle mais simplement iel...