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Le Vatican ouvre le sacrement du baptême aux personnes transgenres
Dans un document publié mercredi, le Saint-Siège ouvre la porte au baptême des fidèles transgenres, sous certaines conditions.
L'Église catholique (illustration)
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Dans un document publié mercredi, le dicastère pour la Doctrine de la Foi, l'un des principaux "ministères" du Saint-Siège, affirme que les fidèles transgenres peuvent être baptisés à condition que cela ne provoque pas de "scandale" ou de "confusion".
Rédigé en réponse aux questions d'un évêque brésilien et approuvé par le pape François, ce document ne soulève pas non plus d'objection au baptême des enfants de couples de même sexe, qu'ils soient adoptés ou nés par GPA (gestation pour autrui).
Concrètement, ces situations existaient déjà dans les diocèses et les paroisses du monde entier. Mais en l'inscrivant sur un document officiel, le Vatican et le pape François semblent défendre l'importance d'une Église catholique ouverte à tous, sujet cher au cœur du pape depuis son élection en 2013.
La place des personnes LGBT dans l'Église catholique
"C'est définitivement un pas vers une Église plus inclusive et un rappel que les catholiques transgenres ne sont pas seulement des personnes, mais aussi des catholiques. Dans de nombreuses paroisses et diocèses, ils ont été durement exclus", affirme à l'AFP le prêtre jésuite américain James Martin, connu pour son engagement en faveur des fidèles LGBT, qui espère que cette note "leur permettra désormais de se sentir plus facilement partie intégrante de ce qui est, après tout, leur Église".
Toutefois, le document publié par le dicastère est formulé de la façon suivante : les fidèles transgenres peuvent être baptisés "s'il n'y a pas de situations dans lesquelles il existe un risque de scandale public ou de désorientation des fidèles". La formulation reste assez floue : certains y voient une solution pour que le document soit interprété par les prêtres selon leur sensibilité vis à vis de ces questions, sacrifiant toute réelle avancée au profit d'une Église à plusieurs vitesses.
Cette publication intervient quelques jours après la clôture de la première Assemblée générale du Synode sur l'avenir de l’Église, réunion mondiale d'évêques et de laïcs, dont le document final a laissé de côté la question polémique de la bénédiction des couples homosexuels, qui divise énormément dans le monde catholique. L'Église catholique considère toujours les relations homosexuelles comme un péché et un acte "intrinsèquement désordonné", selon son catéchisme.
