Un haut responsable de l'Union russe du Football (URF) a affirmé lundi 13 juin son soutien aux hooligans après les violents incidents qui ont marqué samedi 11 juin le match Angleterre-Russie à Marseille. "Je ne vois pas ce qu'il y a de mal avec le fait que des supporters se battent", a affirmé Igor Lebedev sur Twitter. L'homme est un membre du comité exécutif de l'URF, qui a pourtant condamné les violences. Aucun Russe n'a été interpellé après les rixes entre supporters russes et anglais qui ont fait 35 blessés samedi soir à Marseille. Des affrontements pourtant bien réels, aujourd'hui encore un supporter anglais se trouve entre la vie et la mort.
Selon lui, aucun problème. "C'est même plutôt le contraire, bravo les gars, continuez ! ", a-t-il ajouté. Au-delà de ses fonctions dans le football russe, Igor Lebedev est aussi député à la Douma, chambre basse du Parlement russe ainsi que fils du chef de file du mouvement nationaliste LDPR, Vladimir Jirinovski. "Ce qui s'est passé à Marseille et dans d'autres villes de France, ce n'est pas la faute des supporters mais de l'incapacité des autorités françaises à organiser l'Euro 2016", a-t-il assuré. Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, il a ensuite condamné "les politiques et fonctionnaires qui condamnent nos supporteurs". A contrario, pour lui, "il faut les soutenir, les ramener à la maison".
Ce n'est pas la faute des supporteurs mais de l'incapacité des autorités françaises à organiser
Igor Lebedev
Une position marginale, au lendemain des affrontements de Marseille. Le ministre russe des Sports Vitali Moutko avait, lui, dénoncé le "mauvais comportement" des fans russes. "Ils font honte" à la Russie", avait-il complété. Mais cela n'a pas convaincu Igor Lebedev. "Je pense personnellement que si Moutko était avec les supporters dans les tribunes et n'était pas un responsable politique, il serait aussi allé se battre contre les Anglais vu que c'est eux qui ont commencé", a jugé le député dans un entretien au site d'informations Life Sport. Une position décomplexée alors que l'UEFA, instance européenne du football, a menacé la Russie et l'Angleterre de disqualification en cas de nouvelles violences.
Ils font honte à la Russie
Vitali Moutko, ministre russe des Sports
"Les supporters russes n'ont rien fait de criminel ou dépassant les limites", a renchéri auprès de la chaîne d'informations indépendante Dojd le député de la ville de Moscou, Maxime Motine. Souvent accusées de laxisme face aux supporteurs de football, les autorités russes ont récemment durci la loi concernant les fans violents : ils risquent jusqu'à sept ans de prison, voire huit ans s'ils sont arrêtés en possession de pétards ou fumigènes.
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