C'est un faits divers qui avait bouleversé l'Amérique, et au-delà : il avait notamment inspiré un roman à l'auteure française Leila Slimani, Chanson Douce, qui a obtenu le Prix Goncourt en 2016.
Cela se passe à l'automne 2012, dans une famille aisée de l'Upper West Side, à Manhattan, près de Central Park. Une fin d'après-midi, Marina Krim rentre de la piscine, avec sa fille de 3 ans. Sa fille aînée Lulu, 6 ans, et son fils Leo, 2 ans, sont restés dans l'appartement avec leur nounou, Yoselyn Ortega, qui travaille pour la famille depuis deux ans.
En entrant elle est surprise, car l'appartement est silencieux. C'est tellement rare avec les enfants. "Pourquoi est-ce aussi silencieux ?", se demande la maman. Elle aperçoit de la lumière sous la porte de la salle de bains. Elle ouvre la porte. Et là elle découvre une scène d'horreur.
Elle raconte qu'elle a senti un cri sortir de son corps. Un cri si puissant qu'elle ne pensait pas être capable de pousser un hurlement aussi rauque. Devant elle, ses deux enfants, massacrés. Une scène de boucherie. Dans la baignoire rouge de sang, Leo, poignardé cinq fois, et Lulu, une trentaine de fois. Ils sont déclarés morts peu de temps après. Dans la salle de bains, elle voit aussi la nounou se donner un coup de poignard.
C'est donc la nounou qui a tué les deux enfants. Il n'y avait pas de mystère. Ce n'est pas pour ça que le verdict était attendu il y a quelques heures. Mais parce que les avocats de Yoselyn Ortega plaidaient la folie. Ils ont expliqué qu'elle était malade, mentalement, depuis longtemps, que ses hallucinations des l'adolescence n'avaient pas été pris au sérieux dans son pays d'origine, la République dominicaine.
Ils ont expliqué qu'elle n'était pas en pleine possession de ses moyens, qu'elle n'avait pas conscience de ses actes, qu'elle avait des visions, entendait des voix, et que parfois ces voix lui donnaient des ordres. Ses avocats ont même parlé de la voix de Satan.
Les avocats de la famille expliquaient, eux, que les parents n'avaient jamais constaté de problèmes mentaux. La nounou a expliqué aux enquêteurs qu'elle était malheureuse, qu'elle avait des problèmes d'argent, que son emploi du temps était sans cesse modifié par les parents qui lui demandaient aussi de faire du ménage alors que ce n'était pas pour ça qu'elle était employée. Des psychiatres sont venus défendre les deux thèses. Et tout le monde attendait donc le verdict.
La nounou est reconnue coupable, y compris d'assassinat, de meurtre avec préméditation, car elle a attendu que la mère soit partie à la piscine pour tuer les deux enfants. On ne connaîtra la peine qu'à la mi-mai, mais ce devrait être la prison à vie sans remise de peine possible.
La peine de mort n'est pas appliquée ici dans l'État de New York. Les parents eux, depuis, ont eu deux autres enfants et écrit plusieurs livres, très forts, sur ce meurtre.
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