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États-Unis : que se passe-t-il à l'université Columbia, épicentre d'un mouvement pro-palestinien ?

Alors que des étudiants pro-palestiniens se sont barricadés dans un bâtiment du campus, la police de New York est intervenue mercredi pour les déloger.

Des étudiants manifestent sur le campus de l'université Columbia le 30 avril 2024.
Crédit : SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Lise Lacombe & AFP
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Depuis deux semaines, la colère étudiante se propage à travers les États-Unis, de la Californie aux grandes universités du nord-est, en passant par le sud et le centre. À New York, la grande et très réputée université Columbia est l'épicentre de ce mouvement de militants pro-palestiniens. 

Les étudiants américains font vent debout contre la guerre que conduit Israël dans la bande Gaza, face au Hamas. Alors que des manifestants se sont barricadés dans un bâtiment du campus, le Hamilton Hall, et d'autres l'ont entouré d'une chaîne humaine à l'extérieur, la police de New York est intervenue mercredi pour les déloger. Un camion de police avec une échelle s'est approché du bâtiment occupé, et des journalistes pouvaient voir des policiers grimper pour atteindre une fenêtre afin d'y pénétrer.

La présidente de l'université Columbia a demandé dans une lettre à la police de New York, rendue publique mardi, de maintenir sa présence sur le campus "au moins jusqu'au 17 mai 2024". Cette présence a pour but "de maintenir l'ordre et de s'assurer qu'aucun campement ne soit établit", a écrit la présidente Minouche Shafik.

Dénonçant une "escalade", le porte-parole de Columbia, Ben Chang, a plus tôt menacé de "renvoyer" de l'université les étudiants en les accusant de "vandaliser, casser et bloquer les accès" du Hamilton Hall. Le bâtiment a été renommé "Hind's Hall" par le groupe pro-palestinien "Columbia University Apartheid Divest", en hommage à une fillette de six ans tuée à Gaza. 

La Maison Blanche dénonce une "mauvaise approche"

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Ce mouvement de contestation a fait réagir de la Maison Blanche aux Nations unies. Joe Biden, président du pays allié "indéfectible" d'Israël, a critiqué ces tensions ravivées à Columbia, université privée de Manhattan qui forme l'élite du pays : "Occuper par la force un bâtiment universitaire est la mauvaise approche" et ne représente "pas un exemple de manifestation pacifique", a tonné John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

À l'ONU à New York, son secrétaire général Antonio Guterres a jugé "essentiel en toutes circonstances de garantir les libertés d'expression et de manifestation pacifique" tout en insistant sur le fait que "les discours racistes étaient évidemment inacceptables".

À six mois de la présidentielle, l'opposition républicaine emmenée par le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a de nouveau dénoncé "l'illégalité et le chaos absolus sur les campus en Amérique" ainsi que "l'antisémitisme et l'échec dans la protection d'étudiants juifs". 

Il a réclamé le départ de la présidente de Columbia, Minouche Shafik. De leur côté, les manifestants pro-palestiniens exigent que Columbia coupe les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël. 
Columbia refuse mais un autre campus d'élite du nord-est, Brown University à Providence dans le Rhode Island, a annoncé un accord avec les étudiants : démantèlement du campement contre un vote de l'université en octobre sur d'éventuels "désinvestissements de "sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza".

Des arrestations brutales d'étudiants

À travers les États-Unis, les images de forces de l'ordre en tenue anti-émeute intervenant brutalement sur des campus ont fait le tour du monde. Depuis le week-end dernier, des centaines d'étudiants, enseignants, militants de 19 universités ont ainsi été interpellés, certains arrêtés et poursuivis en justice.

Ces nouvelles manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis ont ravivé le débat électrique depuis octobre entre liberté d'expression et accusations d'antisémitisme. Cet hiver, les présidentes d'universités de Harvard et de UPenn ont dû démissionner après avoir été accusées devant le Congrès de ne pas en faire assez contre l'antisémitisme. Les États-Unis comptent le plus grand nombre de juifs dans le monde après Israël, et des millions d'Américains arabo-musulmans.

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