C'est un débat qui dure depuis des décennies. S'il y a bien un train un peu moins lent que les autres, entre Washington et Boston, via Philadelphie et New York, les États-Unis n’ont pas de ligne à grande vitesse. En effet, ce train ne circule qu'à 240 km/h et ce, sur 55 kilomètres seulement.
De l'autre côté de l'Atlantique, le train est cher, lent, il faut être patient et d’ailleurs il y a de belles voitures panoramiques, des wagons restaurants avec des tables, des sièges qui se déplient parce qu’on passe parfois plusieurs jours à bord car le pays est très vaste.
Pourtant, le train a eu une place majeure dans l’histoire américaine avec notamment la conquête de l’Ouest. Mais aujourd’hui, les Américains préfèrent la voiture et l’avion et c’est précisément pour cela que l’empreinte carbone de chaque Américain est l’une des plus élevées au monde. En moyenne, un Américain produit trois fois plus de dioxyde de carbone qu’un Français.
Les TGV ne pourraient pas réduire massivement l'empreinte carbone mais la Californie, un État qui souffre du dérèglement climatique, voulait construire une ligne de TGV entre Los Angeles et San Francisco, deux villes riches en expansion, sur 600 kilomètres.
Ce vieux projet, porté par le gouverneur républicain Schwarzeneger, puis par son successeur démocrate Brown devait être réalisé par l’Allemand Deutsche Bahn. Les deux gouverneurs ont repris le flambeau du combat sur le climat, après la décision du président Trump de se retirer de l’accord de Paris.
Mais le gouverneur Brown vient de partir à la retraite, et son successeur, qui est aussi un démocrate, a décidé d’interrompre ce chantier, irréaliste d’un point de vue budgétaire. Certaines estimations grimpaient jusqu’à 77 milliards de dollars. Comme les travaux étaient déjà lancés, il y aura donc une portion très réduite à grande vitesse, mais dans un endroit où il y a peu d’habitants.
Certains imaginent aussi que des rames à grande vitesse puissent être tirées par des locomotives diesel. Le président Donald Trump s’en est d'ailleurs mêlé et a tweeté à plusieurs reprises à ce sujet ces derniers jours.
Ça lui permet d’attaquer les démocrates qui débattent en ce moment d’un grand plan vert pour lutter contre le dérèglement climatique mais aussi d’attaquer l’état de Californie attaque en justice sa décision de décrèter une urgence nationale sur le mur à la frontière. Le président exige donc que la Californie rembourse plusieurs milliards de dollars de subvention fédérale pour ce train qui ne sera pas construit.
La Californie est plus riche que la France ou le Royaume Uni, donc même si l’état le plus riche, où les questions écologiques sont les plus sensibles, ne peut pas le faire, qui le pourra ?
Et bien peut être le grand rival de la Californie, le Texas, qui développe un projet, entre Houston et Dallas. Là au moins le tracé est plat, et pas de risque de tremblement de terre. La construction pourrait débuter avant la fin de l’année.
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