Joe Biden a dit qu’il fallait que ça cesse. Aux États-Unis, les agressions anti-asiatiques sont de plus en plus nombreuses et atteignent des niveaux
inquiétants.
C’est un racisme dont on parle moins, mais la
communauté asiatique américaine est traumatisée en ce moment. Les actes racistes dans leur ensemble sont
toujours compliqués à comptabiliser : en clair, il faut qu’il y ait des
propos ou des écrits prouvant l’intention raciste.
Le New York Times a enquêté et depuis mars 2020, a compté 110 attaques physiques
avec des preuves comme des vidéos. Globalement, en incluant les insultes. L'association Stop à la haine a recueilli 3.800 signalements entre février 2020 et février 2021, ce qui représente une
augmentation de 150%.
Et il y en a sans doute plus que les 110
avérés recensés par le New York Times. Au
mois de janvier, sur des images dé vidéosurveillance, on voit quelqu'un pousser
avec une extrême violence un vieil homme de 84 ans, thaïlandais qui était en
train de marcher. Il est mort… ça n’a pas été compté comme un acte anti-asiatique, car il n'y a pas de preuve.
Une attaque similaire a eu lieu à New York la
semaine dernière. Un homme a jeté au sol une femme de 65 ans et lui a donné des coups de pied à la tête. Cette fois, cette fois des témoins l’ont
entendu proférer des insultes anti-asiatiques.
Mais à quoi sont dues ces multiples attaques contre
la communauté américaine asiatique ?
C'est bien sûr l’épidémie qui est le principal
prétexte de ces attaques. Et les insultes ne font pas de doute : "Vous êtes le virus", "retournez en Chine"... Il faut préciser que lors de ses attaques, tout
asiatique est considéré comme étant forcément Chinois.
La rhétorique de Donald Trump aurait aussi
fait des dégâts. L’ancien président américain s’évertuait à parler de virus chinois ou de "kung flu"
(flu signifie la grippe). La guerre commerciale avec la Chine n’arrange
rien.
Toutes les catégories sociales sont concernées.
Ainsi, Chloe Kim, championne olympique américaine de snowboard a confié ce week-end qu’elle
était victime tous les jours de dizaines
d’insultes racistes sur les réseaux sociaux. Elle est née en Californie, ses
parents viennent de Corée du Sud. Elle
se dit inquiète pour sa sécurité, et se déplace avec un couteau.
Les autorités se sont saisies du problème. Déjà, il y a une prise de conscience. Ce n’est plus considéré comme des actes
isolés. Joe Biden a dit qu’il fallait que ça cesse, et
il a demandé au ministre de la Justice à faire des propositions.
La police new-yorkaise a renforcé sa présence
dans les quartiers à forte population asiatique. Il y a même des patrouilles de
bénévoles pour assurer la sécurité.
Le phénomène est tellement pris au sérieux qu’il
y a même des articles pour expliquer comment agir si on est témoin d’une
agression. Et cela touche beaucoup les Américains. Deux
exemples sur mon palier : un voisin a mis sur sa porte un mot pour dire qu’il
était solidaire avec la communauté asiatique. Et y a quelques jours, je discutais avec un
américain d’origine philippine. Au
début, il avait un doute. Il se disait
que c’était peut-être des cas isolés, il ne voulait pas y voir une haine anti-asiatique. Et puis un jour, une collègue lui a dit qu’elle n’achetait plus de nourriture chinoise depuis le début de
la pandémie, de peur d’attraper le virus. Là, il s’est dit que ça allait loin.
Le phénomène est frappant actuellement aux
États-Unis, mais le secrétaire général de l’ONU lui-même s’est récemment inquiété
d’une hausse du racisme anti-asiatique
dans le monde entier.
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