"Vous devez payer. Vous devez payer vos factures" : Donald Trump, en meeting pour les primaires républicaines en Caroline du Sud, assure que les pays de l'OTAN, qui ne payent pas leurs contributions, ne pourront plus bénéficier de la protection de l'alliance si jamais il revient à la Maison-Blanche. Le candidat républicain encourage même la Russie à faire ce qu'elle veut avec les pays européens qui ne payent pas leurs dettes à l'OTAN.
"On connaît le style de Donald Trump, il est en meeting, avec des phrases un peu à l'emporte-pièce mais qui traduisent néanmoins une certaine vision qu'il a de l'OTAN et des relations internationales", nous explique le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, qui a également été auditeur du collège de défense de l'OTAN. "Donc effectivement s'agit-il d'une tempête dans un verre d'eau ou s'agit-il d'un mouvement plus profond et extrêmement inquiétant ? La question est désormais sur la table et il va falloir attendre le résultat des urnes le 4 novembre prochain", dit-il.
Le principe de l'OTAN, c'est qu'une attaque contre un de ses membres pourrait entraîner la réaction de l'ensemble des membres. "Si on est attaqué, je ne sais même pas si l'OTAN viendrait à notre rescousse", a dit Donald Trump. "Il oublie complètement ce qu'il s'est passé le 11 septembre 2001, puisque les pays membres de l'OTAN, dont la France, ont en quelque sorte fait offre de services après les attentats terroristes contre New York et Washington. L'OTAN est une alliance où il y a 37 pays, les États-Unis bien sûr, les partenaires européens, le Canada… C'est une alliance où chacun s'efforce d'apporter collectivement une aide à l'autre", affirme Jérôme Pellistrandi.
Donald Trump vise les pays qui ne payent pas leur dette. "C'est une approximation de la part de Donald Trump. Il fait référence en fait à ce que les États dépensent pour leur défense, le PIB. La norme de l'OTAN, c'est 2%. Et il est vrai que certains pays ne dépensent pas 2% pour leur défense. Ils sont en dessous", ajoute-t-il. Alors, Trump a-t-il raison sur ce registre ? "Oui et non, parce que quand vous prenez par exemple des pays comme la Grèce, la Pologne, ce sont des pays qui dépensent beaucoup pour leur défense. La France aussi aura doublé son effort de défense à la fin du deuxième quinquennat du président Macron. Mais quand vous prenez par exemple le Portugal, qui n'a pas de menaces directes, lui aussi a augmenté ses dépenses de défense, depuis 2022, parce qu'il y a cette perception de la menace russe", précise-t-il
"L'aide américaine pour l'Ukraine est extrêmement importante, mais cette aide justement est remise en cause par Trump. Il y a des discussions très compliquées au Sénat pour ouvrir une enveloppe de 60 milliards de dollars. Trump fait pression auprès des Républicains pour ne pas octroyer cette aide. On a besoin des Américains, mais est-ce que Trump continuera dans cette ligne ? C'est la question qui est posée", ajoute le général Pellistrandi.
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