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États-Unis : Donald Trump invite Vladimir Poutine à Washington

Malgré le fiasco du sommet d'Helsinki, le président américain souhaite "poursuivre le dialogue" avec l'homme fort du Kremlin.

Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki pour un sommet exceptionnel, lundi 16 juillet 2018
Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki pour un sommet exceptionnel, lundi 16 juillet 2018
Crédit : Brendan Smialowski / AFP
Félix Roudaut & AFP

Malgré la polémique sur le récent sommet d'Helsinki, en Finlande, Donald Trump reste droit dans ses bottes. Le président américain a même fait savoir jeudi 19 juillet qu'il avait convié Vladimir Poutine à Washington à l'automne. Le but affiché ? "Poursuivre le dialogue" avec l'homme fort du Kremlin.

Selon Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche, des discussions sont "déjà en cours" pour une nouvelle rencontre, cette fois-ci dans la capitale fédérale américaine. Martelant sa conviction que bien s'entendre avec Vladimir Poutine était "une chose positive", Donald Trump a ajouté sur la chaîne CNBC : "Si cela ne fonctionne pas, je serai le pire ennemi qu'il ait jamais eu".

Trois jours après le rendez-vous qui l'a mis en porte-à-faux avec les agences américaines de renseignement en raison de ses atermoiements sur l'ingérence russe dans la présidentielle, Donald Trump peine toujours à éteindre l'incendie. "Le sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le vrai ennemi du peuple, les médias 'Fake News'", a-t-il tweeté, reprenant une expression particulièrement agressive qu'il avait déjà utilisée en 2017.

Trump attend ce rendez-vous avec "impatience"

"J'attends avec impatience notre deuxième rencontre pour que nous puissions commencer à mettre en place certaines des choses dont nous avons parlé", a-t-il ajouté, citant, pêle-mêle, la lutte contre le terrorisme, "la sécurité pour Israël", les cyberattaques, les échanges commerciaux, l'Ukraine, la paix au Proche-Orient ou encore la Corée du Nord.

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Fait remarquable, M. Poutine avait, quelques heures plus tôt, lui aussi dénoncé les critiques visant Donald Trump, stigmatisant les "forces" aux États-Unis "prêtes à sacrifier les relations russo-américaines à leurs ambitions". Plaidant pour un renforcement des contacts entre les deux grandes puissances nucléaires, le maître du Kremlin a notamment rappelé que le traité de réduction du nombre des armes nucléaires entre la Russie et les États-Unis, le New START, devait expirer en 2021.

"Une mauvaise semaine"

À Washington, les critiques restaient vives, tant sur le sommet que sur les jours qui ont suivi. "En ce qui concerne la Russie, cela a été une mauvaise semaine et il est impératif que (Donald Trump) comprenne qu'il a mal évalué Poutine", a lancé Lindsey Graham, un sénateur républicain pourtant souvent en phase avec le milliardaire. Jeudi, la Maison-Blanche a tenté de clore une des nombreuses polémiques nées de la désormais célèbre conférence de presse sur la Baltique.

M. Poutine avait alors proposé de permettre à Washington d'interroger 12 agents du renseignement russes inculpés aux États-Unis pour interférence dans l'élection, mais à la condition d'une "réciprocité" sur des Américains soupçonnés "d'activités illégales". L'affaire s'était envenimée lorsque la justice russe avait précisé mardi vouloir interroger onze Américains, dont l'ex-ambassadeur des États-Unis à Moscou (2012-2014) Michael McFaul, nommé par l'ancien président démocrate Barack Obama.

Revirement

Après avoir laissé planer le doute mercredi, Sarah Sanders a indiqué que le président n'était "pas d'accord" avec cette proposition. Michael McFaul a vivement interpellé l'administration Trump sur les réseaux sociaux et dans les médias. Les anciens secrétaires d'État démocrates John Kerry, Hillary Clinton et Madeleine Albright lui ont apporté leur soutien, tout comme certains élus républicains, dont le sénateur Marco Rubio.

Le tête-à-tête Trump/Poutine, qui a duré environ deux heures, fait désormais l'objet d'intenses conjectures. Certains élus ont même demandé que l'interprète du président américain soit interrogée par le Congrès. Fait rare, le directeur du renseignement américain, Dan Coats, est monté au créneau pour défendre le travail de ses équipes après les propos de Trump mettant en doute l'ingérence russe.

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