Le week-end outre-Atlantique a été marqué par l’acquittement de Donald Trump dans son procès en destitution. Mais il va y avoir des répliques. Notamment chez les républicains. On l’a vu, la plupart sont terrorisés à l’idée de s’opposer à l’ancien président.
On a par exemple vu un très beau numéro d’équilibriste de Mitchell McConnell, le patron des sénateurs républicains. Il a prononcé un discours très dur à l'encontre de Donald Trump. Selon lui, l'ancien président est impardonnable. Il a incité ses partisans à attaquer le Capitole. Malgré tout, il n’a pas voté la destitution.
Un autre exemple est assez frappant de cette paralysie : la volte-face du leader républicain à la chambre des représentants cette fois. Il y a quelques jours, Kevin McCarthy soulignait lui aussi la responsabilité de Donald Trump. Les deux hommes se sont même affrontés le 6 janvier, le jour de l’assaut. McCarthy parvient à joindre le président au téléphone, il lui demande d’intervenir pour calmer ses supporters. Ce dernier lui répond : "Et bien Kevin, ces gens là sont sûrement plus en colère que vous au sujet des élections", sous-entendu "eux au moins me soutiennent".
Le ton serait monté. Donald Trump a mis un terme à la conversation en disant : "Mais à qui tu crois parler ?" Malgré tout McCarthy vient de rendre visite à Donald Trump dans sa résidence en Floride faisant ainsi acte d’allégeance. Il ne veut pas insulter l’avenir.
Sept sénateurs républicains ont voté pour la destitution. Ce n’est pas négligeable. Il n’y en avait eu qu’un lors du premier procès en destitution. D’un autre côté, on peut aussi se dire que ce n’est pas énorme sur 50. D’autant qu’il faut relativiser ces dissidences. Sur les sept, un seul va remettre son poste en jeu l’année prochaine et donc qui prend un réel risque politique.
Si les républicains semblent paralysés, c’est parce qu’ils ne connaissent pas les intentions de Donald Trump. Va-t-il créer un nouveau parti ? Ou va-t-il envoyer des candidats pour punir des républicains déloyaux, en tout cas ceux qu’il estime déloyaux. Trump en faiseur de roi et dynamiteur de carrières.
Les Républicains sont dans une situation impossible : s’ils attaquent trop fort Donald Trump, ils se mettent à dos une partie de ses supporters. Rappelons que 74 millions d’Américains ont voté pour lui. S'ils sont trop mous à son égard il n’arriveront pas à récupérer l’électorat qui a fait défaut, notamment une partie de l’électorat féminin
En ce moment, c'est un véritable tournant dans l’histoire politique américaine et singulièrement pour le parti républicain. Pour l’illustrer, il est intéressant d’évoquer de l’organisation "Lincoln project". Vous avez peut-être vu leurs vidéos sur les réseaux sociaux. Le "Projet Lincoln" est une organisation créée par des républicains, des dissidents.
Leur but était clair : faire perdre Donald Trump. Ça a été le cas donc ils pourraient se réjouir. Pourtant, l’un des fondateurs a récemment déclaré que le Trumpisme a sans doute gagné, que la frange la plus radicale du parti républicain est la plus représentative, qu'elle a le plus d’argent.
Un autre membre du projet Lincoln dresse ce constat désabusé : "J’ai cru qu’on pourrait écarter Donald Trump, mais ce n’est pas possible". On le voit, et même avec de nombreuses épées de Damoclès judiciaires au-dessus de la tête, Donald Trump fait peur, il paralyse les républicains qui ne savent pas quelle stratégie adopter pour survivre.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte