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États-Unis : Donald Trump accusé de détourner la fête nationale

Aux États-Unis, la fête nationale qui a lieu le 4 juillet n'a pas la dimension politique ou militaire que le 14 juillet a en France. Mais Donald Trump est bien décidé à faire évoluer l'événement, au grand dam de l'opposition et même des hauts gradés du Pentagone.

Un patron démissionne après une liaison avec une espionne russe
Un patron démissionne après une liaison avec une espionne russe
Crédit : MANDEL NGAN / AFP
Un Air d'Amérique du 04 juillet 2019
00:03:18
Philippe Corbé - édité par Léa Stassinet

C'est le 4 juillet, et aux États-Unis c'est l'Independence Day, la fête nationale. Mais elle n'a pas la dimension politique ou militaire que le 14 Juillet a en France. C’est un jour férié qu’on passe généralement en famille, avec la tante ou le beau-frère habillés en rouge blanc bleu, les couleurs du drapeau, autour d’un barbecue ou d’un pique-nique. 

Si l'on habite à New York, on peut assister au concours du plus grand mangeur de hot-dogs près de la plage, avant le clou de la journée, les feux d’artifice, un peu partout, diffusés à la télévision. Les présidents restent généralement en polo à la Maison Blanche pour les observer. Sauf que Donald Trump, cette année, a décidé d'en faire... Un 14 juillet

Souvenez-vous, il y a deux ans, Emmanuel Macron avait invité Donald Trump sur les Champs-Élysées pour le défilé militaire. Cela avait beaucoup impressionné le président américain, qui a tout de suite dit qu’il voulait la même chose à Washington ! Mais il a affronté une résistance de l'opposition, de la mairie de Washington, et même des hauts gradés du Pentagone. 

Bousculer les traditions

Car les Américains n’ont pas la tradition des défilés militaires, sauf de retour des guerres, des parades populaires, comme en 1945 ou 1991. Un sénateur républicain, soutien du président, a tenté de lui expliquer que quand vous êtes la plus grande puissance militaire de l’histoire du monde, vous n’avez pas besoin de frimer. Comme la Russie, la Chine, ou la Corée du Nord. Mais cela n’a pas dissuadé le président américain, au contraire. 

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Pas plus que les critiques de ses opposants qui y voient une fascination autocratique. C’est "un Napoléon en devenir", a même dit une élue démocrate au Congrès. D'autres dénoncent un comportement narcissique, lui qui a échappé à la guerre du Vietnam grâce à une dispense médicale achetée par son père. Bref, cela fait deux ans que le président Trump a ça en tête. À défaut du 4 juillet, il a tenté de l’organiser le 11 novembre. En vain. Et enfin aujourd’hui il va presque arriver à ses fins.

Des tanks statiques et un défilé aérien

Presque, parce que ce ne sera finalement pas un défilé. La mairie de Washington, furieuse, répète que les chaussées n’y résisteraient pas. Les tanks seront donc statiques. Mais Donald Trump a obtenu de faire voler des avions au dessus du Mall, la grande esplanade de Washington, où il va tenir en début de soirée un discours sur les marches du monument dédié à Lincoln. Il devrait même faire voler Air Force One au dessus de l’esplanade. Au passage, cela ne va pas être simple, il va falloir suspendre les vols de l’aéroport tout proche.

Et les places sur les meilleurs rangs seront réservés à sa famille, des soutiens du parti républicain, des VIP, des donateurs qui auront payé leur place. Des opposants accusent le président de "détourner" la fête nationale pour en faire, avec l’argent du contribuable, une tribune politique et un show télé.

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