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En Inde, 400 millions de pèlerins attendus au Kumbh Mela, plus grand pèlerinage du monde
Ce pèlerinage regroupe près de 400 millions de pèlerins, qui célèbrent les divinités. Pendant un mois et demi, ils se baigneront dans les eaux sacrées, un rassemblement sans précédent.
Les Naga Sadhus arrivent pour se baigner dans le Gange. Pour marquer le festival Maha Kumbh Mela, à Prayagraj, le 14 janvier 2025.
Crédit : Niharika KULKARNI / AFP
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Ce 13 janvier a débuté en Inde, le plus grand pèlerinage de la planète. Un chiffre vertigineux l'illustre, 400 millions de pèlerins sont attendus pendant un mois et demi de célébrations. Comme moyen de comparaison, le pèlerinage de la Mecque a regroupé un peu moins de 2 millions de personnes l'an passé. Les journées mondiales de la jeunesse, quant à elles, regroupent autour de 4 ou 5 millions de visiteurs, selon les éditions. Dans le cas de ce festival hindou nommé la Kumbh Mela, il faut donc multiplier les chiffres par cent.
ll a lieu tous les douze ans, les pèlerins convergent vers le nord du pays pour des bains de masse dans les eaux du Gange. Pour les croyants, c'est un geste purificateur qui lave les péchés et qui permet de se libérer du cycle éternel des réincarnations, comme l'explique le journal La Croix. "J'attends ça depuis si longtemps" raconte à l'AFP une hindoue venue spécialement des États-Unis pour accomplir le rituel.
Une célébration sans égale sur la planète
Les images que l'on peut retrouver de ce festival, appuient cette démesure. Le long des berges, les baigneurs grouillent et progressent au son des tambours et des cortèges d'éléphants. La parade des Naga Sâdhus, laisse sans voix. Il s'agit d'hommes nus qui se couvrent le corps de cendres en signe de renoncement aux distractions de la société.
Ces célébrations grandioses sont aussi accompagnées de statues des dieux, ou encore de portraits de Narendra Modi. Le Premier ministre ultranationaliste hindou a pris l'habitude de parler de lui à la troisième personne : "Modi n'est que l'expression de l'amour et des bénédictions au public". Et de comparer son destin à celui d'une divinité.
Une persécution des minorités
Le Figaro nous rappelle comment l'offensive hindoue est à l'œuvre sur le sous-continent indien. Des religieux hindouistes et des avocats saisissent la justice pour obtenir qu’une douzaine de monuments islamiques soient convertis en lieux de culte hindous, y compris le Taj Mahal, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Des persécutions contre les minorités ethniques, linguistiques, religieuses sont aujourd'hui largement documentées dans l'Inde de Modi.
En 2023, une polémique avait éclaté quand le Premier Ministre indien avait été l'invité d'honneur d'Emmanuel Macron pour le grand défilé du 14 juillet. "Modi fait souffler un vent nauséabond sur cette nation. Née sur la promesse de faire vivre ensemble et de traiter également tous les citoyens", avait écrit le journal Le Monde.
Les dernières élections du mois de juin, n'ont pas été le triomphe attendu pour lui. Alors pour Narendra Modi, cette célébration gigantesque sans égale, est une forme de revanche.
