Macron en Ukraine : il faut une majorité "pour être fort et prendre des décisions exceptionnelles"

Emmanuel Macron, Mario Draghi et Olaf Scholtz ont repris le train. Ils étaient proches de la frontière polonaise en début de soirée.

Pour le président français, "pour être fort et prendre des décisions exceptionnelles par des temps exceptionnels", il lui faut une majorité absolue aux législatives.

Sur TF1, le président ajoute qu'il y a "encore beaucoup de chemin à faire" pour que cette adhésion devienne réalité.

"J'ai continué de discuter avec Poutine car c'est le rôle de la France", juge le président français. Il exclut pour l'instant une visite en Russie. 

"Je pense que notre devoir est de nous tenir du côté de nos valeurs, du droit international, et donc de l’Ukraine. Nous devons aider l’Ukraine à tenir dans une guerre qui va durer", indique Emmanuel Macron

Il évite la question concernant son souhait que la Russie soit vaincue par l'Ukraine. 

Il s'est dit "admiratif" du courage des Ukrainiens. 

Sur Youtube, l'Insoumis présente des mesures fortes de sa coalition, telles que les 1 milliard d'euros prévus pour lutter contre les féminicides et la création du référendum d'initiative citoyenne.

Il en profite pour dénoncer la réforme de la retraite voulue par le gouvernement ou "les petits chèques" pour contrer l'inflation. 

"Nous appelons la Russie à accepter que les Nations unies organisent l’exportation des céréales en levant le blocus des ports ukrainiens", a écrit sur Twitter Emmanuel Macron.


L'ONU négocie depuis plusieurs semaines avec Moscou, Kiev et Ankara, caution militaire d'une utilisation de la mer Noire pour des navires civils, un accord qui permettrait aux céréales ukrainiennes de sortir du pays en sécurité et aux engrais produits par la Russie de revenir sur le marché international.

Le président ukrainien a indiqué à son homologue français qu'il doutait de l'intérêt de parler au président russe, Vladimir Poutine, en vue de mettre fin à la guerre en Ukraine. "Je ne suis pas sûr qu'il y ait une possibilité que le président de la Fédération de Russie soit prêt à entendre quoi que ce soit", a déclaré Volodymyr Zelensky.
"Il semble qu'en ce moment, il (Vladimir Poutine, ndlr) prend des décisions et qu'après il parle avec quelqu'un (...). Cela ne concerne pas seulement Emmanuel (Macron, ndlr), je ne suis pas sûr qu'il y ait des dirigeants dans le monde aujourd'hui qui pourraient forcer la Russie individuellement à arrêter la guerre", a-t-il ajouté.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a promis d'aider militairement l'Ukraine "aussi longtemps" que le pays en aura besoin. "(...) Nous aidons l'Ukraine avec des livraisons d'armes, nous continuerons à le faire aussi longtemps que l'Ukraine en aura besoin", a assuré le chef de gouvernement.

À trois jours du second tour des législatives, les critiques de l'opposition fusent contre Emmanuel Macron, en Ukraine jeudi, à plus de 2.000 km du sol français. Le député LFI Alexis Corbière a pointé du doigt une "opération de communication" du chef de l'État.

Le chef de file des Insoumis dénonce, qu'en plus, le président de la République va bénéficier d'une audience sur TF1.

"Le monde entier a été témoin des crimes de guerre commis sur le sol ukrainien", a déclaré Emmanuel Macron à Kiev, expliquant que les experts sont mobilisés pour recueillir des preuves.

Emmanuel Macron va devoir "choisir" entre la diplomatie ou la guerre, a estimé jeudi Marine Le Pen (RN) après que le président français eut déclaré que l'Ukraine devait "l'emporter" face à la Russie. "S'il y a bien un domaine où on ne peut pas faire du 'en même temps' c'est celui-là", a commenté la responsable d'extrême droite, jugeant "incohérents" les propos du président français.
"Soit Emmanuel Macron parie sur une victoire militaire et dans ce cas-là il tient (ces) propos. Soit il parie sur une victoire diplomatique et c'est ce qu'il a semblé vouloir faire, puisqu'il a justifié le fait de continuer à avoir des contacts avec la Russie, de refuser d'humilier la Russie, pour réussir à trouver une voie diplomatique."

Revenant sur la polémique autour de ses propos sur "l'humiliation de la Russie", le président français a tenu à replacer le conflit actuel dans un cadre historique, faisant référence au passé franco-allemand, plus d'un siècle après la fin de la Première Guerre mondiale. 

“Nous sommes côte à côte aujourd’hui avec le chancelier Scholz", dit-il. "Il y a 100 ans, on se faisait la guerre. Des alliés ont aidé la France à gagner. La France a fait une faute historique. Elle a perdu la paix, parce qu’elle a voulu humilier l’Allemagne", a-t-il indiqué. 

“La question de l’humiliation, je l’ai toujours placé dans un contexte à venir, pas dans le contexte actuel. Aujourd’hui, la Russie fait la guerre à l’Ukraine. (...) Aujourd’hui il faut gagner cette guerre”, a-t-il en fin insisté.

L'Ukraine est "prête" à travailler pour devenir "membre de plein droit" de l'Union européenne, a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d'une conférence de presse à Kiev aux côtés de ses homologues allemand, français, italien et roumain.
"Les Ukrainiens ont déjà mérité le droit de se mettre sur cette voie et d'obtenir le statut de candidat" à une adhésion.

"L'Ukraine fait partie de la famille européenne", a assuré le chancelier allemand, précisant qu'il faudrait "faire tout le nécessaire" pour "trouver l'unanimité" au sein de l'UE pour lancer ces candidatures. Par ailleurs, l'Allemagne a promis son soutien militaire à l'Ukraine "aussi longtemps" que nécessaire.

"Par notre présence, tous les quatre (pays européens), à Kiev, nous exprimons le salut fraternel des peuples européens à un peuple libre et souverain, dont l'héroïsme face à l'agression armée de la Russie force l'admiration, nourrit le respect, et exige un clair soutien", a déclaré Emmanuel Macron lors de la conférence de presse commune. L' "Ukraine peut compter sur nous".

"Je considère cette visite historique (des quatre dirigeants européens) comme celle d'amis", a insisté le président ukrainien, lors de cette conférence de presse diffusée en différé. 

Les dirigeants français, allemand, italien et roumain sont tous pour l'octroi "immédiat" à l'Ukraine du statut officiel de candidat à une adhésion à l'Union européenne, a déclaré le président français Emmanuel Macron, jeudi lors d'une conférence de presse des dirigeants européens à Kiev.

"Tous les quatre nous soutenons le statut de candidat immédiat à l'adhésion", a déclaré Emmanuel Macron. "Ce statut sera assorti d'une feuille de route et impliquera aussi que soit prise en compte la situation des Balkans et du voisinage, en particulier de la Moldavie", a-t-il ajouté.

"Au-delà des 12 Caesar déjà livrés, j'ai pris la décision de livrer six Caesar additionnels", a annoncé le président français après s'être entretenu avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, avec l'Allemand Olaf Scholz, l'Italien Mario Draghi et le Roumain Klaus Iohannis.

"Je trouve bien que le président de la République rappelle publiquement et spectaculairement de quel côté sont les Français, tous sans exception", a assuré Jean-Luc Mélenchon ce jeudi midi sur France Bleu. "Après, on peut évidemment s'interroger sur le sens de ce voyage, mais comme il est à l'étranger, sur une zone de guerre, je propose qu'on évite les polémiques."

"Les amateurs européens de grenouilles, de saucisses de foie et de spaghettis adorent visiter Kiev", ironise l'ex-président russe Dimitri Medvedev sur Twitter. "Cela ne rapprochera pas l'Ukraine de la paix. L'horloge tourne", ajoute-t-il. 

Le président Emmanuel Macron, à Kiev jeudi avec les dirigeants de l'Allemagne et de l'Italie, sera interviewé depuis la capitale ukrainienne.

L'image est historique. Quatre dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, à Kiev pour serrer la main du président Zelensky et apporter leur soutien à l'Ukraine. 

"Les Russes "ont détruit des écoles maternelles, des terrains de jeux. Tout sera reconstruit", a affirmé le président du conseil italien, après avoir déambulé dans les rues détruites d'Irpin aux côtés d'Emmanuel Macron, de l'Allemand Olaf Scholz et du Roumain Klaus Iohannis.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, le président du conseil italien Mario Draghi et le président français auront voyagé toute la nuit ensemble vers la capitale ukrainienne, depuis la Pologne.

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Emmanuel Macron à Kiev : les coulisses du déplacement en train

Moscou a jugé jeudi "futiles" les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, au moment où le président français, le chancelier allemand et le Premier ministre italien sont à Kiev.

"On aimerait espérer que les dirigeants de ces trois pays (...) ne vont pas se concentrer uniquement sur le soutien de l'Ukraine et les projets de continuer à l'inonder en armes. C'est tout à fait futile et ne fera qu'infliger davantage de préjudices à ce pays", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le président français qui a visité Irpin ce jeudi 16 juin, avant de rencontrer Volodymyr Zelensky, au coté de ses homologues italien, allemand et roumain, s'était déjà rendu à Kiev en février dernier. Les deux hommes entretiennent de bonnes relations, même si des frictions sont venus perturber la complicité entre les deux dirigeants. 

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Guerre en Ukraine : entre Macron et Zelensky, une relation tumultueuse

Interrogé par des journalistes sur les déclarations dans lesquelles il affirmait qu'il ne fallait pas "humilier" la Russie, très critiquées en Ukraine, Emmanuel Macron s'est défendu. "La France est aux côtés de l'Ukraine depuis le premier jour" (...) nous sommes aux côtés des Ukrainiens sans ambiguïté", a-t-il affirmé.

Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Mario Draghi et Klaus Iohannis ont déambulé dans les rues d'Irpin, où les stigmates des bombardements sont omniprésents.

On a tous vu ces images d'une ville dévastée, qui est à la fois une ville héroïque puisque c'est ici, entre autres, que les Ukrainiens ont arrêté l'armée russe qui descendait sur Kiev. Donc il faut se représenter l'héroïsme de l'armée, mais aussi de de la population ukrainienne"

Emmanuel Macron, à Irpin

Accompagnant Emmanuel Macron à Kiev, la nouvelle ministres des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, a surpris en commentant la météo ensoleillée de la capitale Ukrainien à sa descente du train. "Magnifique, il fait beau", a-t-elle répondu à un journaliste de BFM TV, qui lui demandait qu'elle était "le climat en arrivant à Kiev ?".

La visite du président français en Ukraine, à quelques jours du second tour des législatives, est fustigée par une partie de la classe politique. 

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Guerre en Ukraine : en pleine campagne, Macron se rend à Kiev et revêt le costume de chef de guerre

Dans Irpin, les dirigeants européens, rejoints par le président roumain Klaus Iohannis, étaient guidés par des militaires ukrainiens, avec un important dispositif de sécurité et de nombreux journalistes. La ville est devenue symbole des destructions et atrocités commises pendant l'occupation de la région par l'armée russe en mars.

Des centaines de civils ont été tués dans les villes d'Irpin, Boutcha et Borodianka, pendant l'occupation russe de la banlieue de Kiev en mars. Des enquêtes internationales sont en cours pour déterminer les coupables sur ces crimes de guerre dont les Ukrainiens accusent les forces russes. Les images du pont détruit d'Irpin ont fait le tour du monde.

RTL Événement

DOCUMENT RTL - Guerre en Ukraine : dans l'enfer d'Irpin, ville bombardée par l'armée russe

Le président français, le chancelier allemand, le chef du gouvernement italien et leurs délégations se rendent "sur un site de guerre où des massacres ont été commis" pendant l'occupation russe de la banlieue de Kiev en mars, vraisemblablement à Irpin. Le président Zelensky les y accueillera-t-il ? 

A Kiev, les trois dirigeants européens devaient également retrouver le président roumain Klaus Iohannis, arrivé séparément sur place lui aussi dans la matinée. 

Cette visite longtemps attendue par Kiev intervient alors que l'UE doit décider lors d'un sommet les 23 et 24 juin si elle accorde à l'Ukraine le statut officiel de candidat à Kiev. La Commission européenne doit elle rendre son avis avant la fin de la semaine.

Le chancelier allemand Olaf Scholz, arrivé jeudi à Kiev avec son homologue italien Mario Draghi et le président français Emmanuel Macron, s'est engagé à aider l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra", dans une interview au quotidien Bild.

Première image forte de cette visite. La vice-première ministre ukrainienne Iryna Vereshchuk a accueilli le président français à son arrivée à la gare de Kiev. Le chef de l'Etat français, qui assume jusqu'au 30 juin la présidence tournante de l'Union européenne, a déclaré être venu adresser "un message d'unité européenne" et de "soutien" à Kiev "à la fois pour le présent et pour l'avenir".

Pour Marine Le Pen, "Emmanuel Macron ne fait jamais rien, ne dit jamais rien sans avoir une arrière-pensée électoraliste. Il se sert de sa posture de "chef de guerre" pour tenter d'avoir une influence sur les élections législatives".

Cette visite est critiquée en France. Jean-François Copé, maire LR de Meaux, estime que le déplacement d'Emmanuel Macron à Kiev "est une folie" à quelques jours du second tour des législatives.

"On est présents, concentrés", a indiqué le président français à la descente du train à Kiev. "On va retrouver le président Zelensky pour à la fois nous rendre sur un site de guerre ou des massacres ont été commis, et conduire des entretiens prévus", a-t-il ajouté Emmanuel Macron. Il était accompagné de l'ambassadeur de France en Ukraine Etienne de Poncins. C'est sa première visite en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février

Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef du gouvernement italien Mario Draghi avaient pris place ensemble à bord d'un train spécial à destination de Kiev, depuis la Pologne.