ÉDITO - "À quoi joue l'ONU ?" dénonce Alba Ventura

Les 2 et 3 novembre, c’est la République islamique d’Iran qui préside le forum social du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Formidable ! L’Iran, là où l’on assassine des filles, des femmes qui refusent de porter le voile ? L’Iran, là où la Prix Nobel de la Paix est emprisonnée ? L’Iran qui finance le Hamas et le Hezbollah. Et on ne se dit pas qu’il y a quelque chose qui ne va pas ? C’est un peu comme lorsque l’Arabie Saoudite avait été élue pour siéger au Conseil des droits des femmes des Nations Unies en 2017.

Alors pour l’Iran, je sais bien qu’il ne s’agit pas spécifiquement du Conseil des droits de l’Homme, mais d’une réunion annuelle sous l’égide de l’ONU. Une réunion qui n’a aucun pouvoir de décision. Qui s’organise par rotation, les différents pays tournent à tour de rôle. Mais comme cette instance n’intéresse pas grand monde, la région d’Asie-Pacifique s’en est saisi et a désigné son représentant, à savoir l’Iran. Et l’ONU a laissé faire.

Comment peut-on laisser un pays qui coche toutes les cases des violations des droits de l’Homme présider une réunion à Genève ? Pourquoi seuls les États-Unis ont boycotté ? Pourquoi la France n’a rien dit alors que d’autres pays ont protesté ?  Et pourquoi le président de l’ONU Antonio Guterres a laissé faire, lui qui ne manque pas de donner des leçons à l’Occident ? On marche vraiment sur la tête !..