Il y a toujours quelque chose de terrible avec les jours fériés, c’est qu’on oublie souvent pourquoi ils sont là. Comme si c’était simplement une RTT gratuite et l’occasion d’un long week-end. Ce 11 novembre est pourtant particulièrement d’actualité. Car quand on y regarde bien, c’est incroyable le nombre de clins d’œil que nous fait l’Histoire.
Déjà, parce qu’il y a une guerre en Ukraine, en Europe, qui se déroule dans les tranchées, comme la Première Guerre mondiale. Sur le fond, on peut trouver des rapprochements historiques : le retour des ambitions impériales, évidemment avec Poutine. Mais aussi, par exemple, le début, de la dépendance européenne à l’Amérique pour sa liberté.
Mais surtout, la Première Guerre mondiale, dont le 11 novembre a marqué la fin, fut comme on le dit souvent un "suicide de l’Europe".
Un "suicide de l’Europe", en sommes nous vraiment là ? C’est terrifiant, quand même, l’apathie de l’Europe face à Poutine. Ce petit parfum de résignation. Ce 11 novembre est une bonne occasion de lire ou relire, l’un des livres les plus intéressants sur la Première Guerre mondiale. C’est un historien australien, Christopher Clark. Et le nom de son livre c’est Les Somnambules. Le livre raconte comment la guerre est arrivée, sans que personne ne réalise où on allait.
Aujourd’hui, c’est une autre forme de somnambulisme qui touche l’Europe. La protection américaine s’éloigne, la Russie avance. Et l’Europe est passive. En 2018, dans un discours à Strasbourg, Emmanuel Macron avait déclaré : " Je ne veux pas appartenir à une génération de somnambules". En faisant référence au livre ce Clark. Eh bien si, finalement, il y appartient.
Une vision sombre, certes, mais vous savez, l’Histoire, elle sert aussi à ça. C’est un truc de rabat-joie, mais de rabat-joie utile.
Aujourd’hui, dans la lutte contre Poutine, pour la liberté, seule l’Ukraine paie le prix du sang. Ce matin, Emmanuel Macron et Keir Starmer, le Premier ministre britannique, vont déposer une gerbe devant la statue de Georges Clemenceau, le "Père la Victoire". Clemenceau a eu cette phrase : "En définitive, les victimes des guerres sont mortes pour rien. Seulement, elles sont mortes pour nous". Si on peut se dire au moins une chose aujourd’hui, c’est cela, et à propos des Ukrainiens.
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