Les Libériens devront respecter un couvre-feu à partir de ce mercredi 20 août au soir, afin de faire face à la progression inexorable de l'épidémie d'Ebola au Liberia, le plus touché par le virus. Deux quartiers ont également été mis en quarantaine.
Le coordinateur de l'ONU pour Ebola, le Dr David Nabarro, a annoncé mardi qu'il se rendrait dans la semaine au Liberia et au Sierra Leone, ainsi que dans les deux autres pays touchés, la Guinée et le Nigeria. Le but est notamment de mobiliser les 7.500 Casques bleus au Liberia dans la lutte contre la maladie.
"A compter de mercredi 20 août, il y aura un couvre-feu de 21H00 à 6H00 du matin", a déclaré la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf dans un discours radio-télévisé mardi soir. Elle a aussi ordonné "la fermeture de tous les centres de loisirs, et la fermeture de tous les vidéo-clubs à partir de 18H00".
Ellen Johnson Sirleaf a déploré n'avoir pas réussi, malgré des efforts accrus et l'adoption de mesures de plus en plus draconiennes, à "maîtriser la maladie à cause de déni persistant, de pratiques funéraires traditionnelles, et du non-respect de l'avis des personnels de santé et des mises en garde du gouvernement".
Le chef de l'Etat a également décrété la mise en quarantaine de la banlieue de Monrovia où des jeunes ont attaqué un centre d'isolement, pillant des objets potentiellement contaminés, et provoquant la fuite de 17 malades, retrouvés depuis, ainsi que d'un quartier de Kakata, au sud de la capitale. "Les quartiers de West Point à Monrovia et de Dolo Town à Margibi (comté dont la capitale est Kakata, NDLR) sont placés en quarantaine et sous surveillance sécuritaire. Cela signifie qu'il n'y aura pas de déplacement vers et hors de ces zones", a-t-elle précisé.
L'épidémie d'Ebola, la plus grave depuis l'apparition de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait au moins 1.229 morts, selon le dernier bilan de l'OMS arrêté au 16 août, sur 2.240 cas (confirmés, suspects ou probables) : 466 au Liberia, 394 en Guinée, 365 en Sierra Leone et quatre au Nigeria.
Le Liberia, qui compte pour 53 des 84 nouveaux morts et 48 des 113 cas supplémentaires, souffre d'une accumulation de circonstances défavorables, a expliqué à l'AFP Cyprien Fabre, responsable du bureau d'aide humanitaire de l'UE (Echo) pour l'Afrique de l'Ouest. Il a ainsi cité la propagation de l'épidémie dans les zones densément peuplées autour de la capitale, outre les provinces avoisinantes du nord du pays, limitrophes de la Sierra Leone et de la Guinée, ainsi que "le nombre de médecins ridicule par rapport à la population" (0,1 pour 10.000 habitants, contre 2,6 en moyenne en Afrique, selon l'OMS).
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