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A en croire la propagande russe, les sanctions européennes n'ont eu aucun impact sur le quotidien des Russes.
Crédit : AFP
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Depuis 20 ans, Alexandre vit entre Moscou et Petrozavodsk, une petite ville du nord de la Russie, située à 900 kilomètres de la capitale. Ce Français, qui travaille dans les ressources humaines, nous parle de son quotidien depuis le début du conflit ukrainien, en février 2022. Un quotidien bouleversé ? "Quasiment rien n'a changé", répond-il. Enfin si (un peu) quand même pour celui qui vit (très) loin de la zone de guerre. Ici, "on parle peu de ce conflit."
"Il n'y a plus de vols vers l'Europe. C'est très pénalisant. Il faut partir en bus de Finlande ou des Pays Baltes", explique-t-il. L'homme évoque également la "hausse du prix des pièces de voiture", notamment parce que "des marques ont quitté le marché." Avec la mise en place, en parallèle, d'un "gros marché noir principalement d'Asie, et surtout de Chine".
Si dans les premières semaines du conflit, "les prix ont subi une forte inflation", depuis "les choses se sont remises en place. Globalement, la substitution s'est très rapidement mise en place".
Sur les produits alimentaires, "85% de la population russe consomme locale, donc ne manque de rien." Les classes moyennes ++ et urbaines des grandes villes ont un peu changé leur mode de consommation. Ils se rapatrient vers l'Asie, le Moyen-Orient, la Turquie. On a du foie gras biélorusse qui vient de France. Les produits de beauté viennent de Dubaï, de Corée... Il y a des remplacements de marques. Mais globalement, on trouve quasiment de tout".
Sur le plan économique, "les sanctions n'ont pas eu d'effet aujourd'hui, car le pays est trop gros. Les boites asiatiques sont peu parties, ont pris des parts de marché. Les Turcs rentrent en force, les Émiratis aussi. On a beaucoup de marchés périphériques qui sont en train de prendre la place des européens. Ce qui atténue la politique de sanctions occidentales".
Malgré le départ des boites occidentales, il y a-t-il une crise économique ? "Les gros employeurs, comme McDo, Ikea, ont cessé leur activité mais ils continuent de payer les salaires. Et les boites qui, au bout de six-sept mois de gel d'activité, ont décidé de dire stop, ont donné des packages incroyables. Par exemple, Total a donné douze mois de salaire aux employés." Surtout, "ces boites ont très souvent cédé leur structure locale au management russe. Ce dernier reprend ainsi la structure locale, change le nom tout en gardant le staff. Le chômage n'est donc pas monté", avec un "taux d'environ 4%".
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