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De l'admiration à la déception : retour sur la relation privilégiée entre Donald Trump et Vladimir Poutine

La relation entre Donald Trump et Vladimir Poutine semble atteindre un point critique. Le président américain a exprimé sa déception, jeudi 18 septembre, face à l'attitude du chef du Kremlin, qui persiste dans sa guerre. Leurs intérêts divergents pourraient bien marquer la fin de leur amitié de longue date.

Donald Trump et Vladimir Poutine lors du sommet en Alaska en août 2025

Crédit : ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

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Eléonore Aparicio

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Est-ce la fin d'une longue amitié ? Le président américain, Donald Trump a estimé, jeudi 18 septembre, que Vladimir Poutine, l'avait "vraiment laissé tomber". Le chef du Kremlin poursuit sa guerre, malgré les efforts américains pour tenter de mettre fin au conflit. Depuis qu'il a entamé son deuxième mandat, Donald Trump s'emploie à faire signer un cessez-le-feu à l'Ukraine et la Russie, avec une ambition clairement affichée : obtenir le prix Nobel de la paix. 

Le conflit qu'il pensait "être le plus facile à résoudre (...) en raison de mes relations avec le président Poutine" devient une véritable épine dans le pied du magnat de l'immobilier qui reconnaît aujourd'hui que la tâche n'est pas aisée et voit s'éloigner son rêve de paix. 

Le président américain n'a jamais caché son admiration pour les dirigeants autoritaires, notamment pour Vladimir Poutine. Une fascination qui n'a échappé à personne, Donald Trump a souvent été accusé d'être de connivence avec le maître du Kremlin. 

Une admiration vécue de loin depuis les années 2000

"Poutine deviendra-t-il mon nouveau meilleur ami ?". Cette petite phrase ironique publiée sur Twitter par Donald Trump en 2013, alors qu’il organise le concours Miss Univers à Moscou, résonne déjà à l'époque comme une prière. Depuis les années 80, le magnat de l'immobilier multiplie les avances médiatiques vis-à-vis de la Russie.

Donald Trump à Moscou en 2013 pour l'élection de Miss Univers

Crédit : ALEXANDER NEMENOV / AFP

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En 1987, il se rend à Moscou à l'invitation de l'ambassade soviétique aux États-Unis pour un projet de Trump Tower, qui n'aboutira pas. Au début des années 2000, Donald Trump bénéficie de la manne russe et entretient des liens commerciaux continus avec des oligarques et des milliardaires russes qui investissent dans ses chantiers immobiliers. 

En Floride, le projet Sunny Island, qui comprend des hôtels et des appartements haut de gamme, est couramment appelé "le petit Moscou" en raison du grand nombre d'investissements russes qu'il a attirés, rapporte le Nouvel Obs.

Même en commercialisant avec les oligarques russes, Donald Trump ne parvient pas à attirer l'attention du président Vladimir Poutine. En 2007, il complimente publiquement le chef du Kremlin sur la chaîne américaine CNN et déclare que ce dernier "fait de l’excellent boulot pour reconstruire l’image de la Russie". Ce n'est qu'en devenant président de la plus grande puissance mondiale, que Donald Trump va enfin pouvoir rencontrer son homologue. 

La campagne présidentielle de 2016

Lors de la campagne présidentielle de 2016, Trump multiplie les déclarations flatteuses à l’égard de Poutine, qu’il décrit comme un "leader fort" et "brillant", contrastant avec sa critique répétée de ses propres alliés de l’OTAN ou de ses opposants politiques. Alors que la campagne bat son plein, les agences de renseignement américaines redoutent que la Russie ait déployé une opération d’influence pour favoriser l’élection de Donald Trump. 

Donald Trump lors de son discours de victoire à l'élection présidentielle, le 9 novembre 2016

Crédit : JIM WATSON / AFP

Des contacts répétés entre des membres de son équipe et des acteurs russes, combinés à son appel public à la Russie pour retrouver les emails d’Hillary Clinton, jettent un doute sur la nature de sa relation avec Moscou. L’enquête du procureur spécial Robert Mueller, lancée en 2017, conclura à l’existence d’une ingérence russe bien réelle, sans pour autant établir l'existence d'une conspiration criminelle entre Trump et le Kremlin.

Le sommet d’Helsinki en 2018

La première rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine a lieu en juillet 2017 à Hambourg, lors du sommet du G20. Un moment historique qui fera couler bien moins d'encre que leurs retrouvailles lors d'un sommet bilatéral d'Helsinki de 2018. Lors de cette réunion, Donald Trump montre au monde entier qu'il a une confiance aveugle envers Vladimir Poutine.


Alors que la Russie est accusée d'ingérence dans les élections, Donald Trump balaye d'un revers de la main les informations de ses propres services de renseignement et déclare : "J’ai le président Poutine qui vient de dire que ce n’était pas la Russie. Je dirai ceci : je ne vois pas pourquoi cela le serait". Des propos qu'il tentera de corriger par la suite, dépassé par les critiques.

Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki pour un sommet exceptionnel, lundi 16 juillet 2018

Crédit : Brendan Smialowski / AFP

Malgré cette apparente proximité, l'administration Trump a tout de même adopté des mesures fermes contre Moscou, renforçant par exemple les sanctions liées notamment à l'empoisonnement de Sergueï Skripal, et à la construction du gazoduc Nord Stream 2

Une amitié qui résiste à la défaite de Trump en 2020

Le chroniqueur du Washington Post, Bob Woodward révélait en 2024 des détails troublants sur la relation entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Selon ses informations, le président américain aurait secrètement envoyé des tests de dépistage du Covid à Poutine pendant la pandémie, alors que les États-Unis en manquaient. Des révélations qui soulignent un niveau de connivence entre les deux hommes. 

Dans son livre intitulé War, le journaliste assure que Donald Trump a maintenu des contacts personnels avec Poutine. Il aurait eu sept conversations téléphoniques secrètes avec lui depuis qu'il a quitté la Maison-Blanche en 2021.

Ces révélations ont suscité de vives réactions. Kamala Harris a exprimé son indignation face à l'envoi de tests à un "dictateur meurtrier", tandis que le président Joe Biden a critiqué la gestion "honteuse" de la pandémie par Trump, soulignant que plus d'un million de personnes sont mortes aux États-Unis. Steven Cheung, porte-parole de Trump, a rejeté les allégations du livre, les qualifiant de "fabriquées" et accusant Bob Woodward d'être "dément et déséquilibré". 

En février 2022, lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Donald Trump a qualifié la manœuvre de "géniale". Par la suite, il n'a cessé d'affirmer que si son mandat avait continué, cette invasion n'aurait jamais eu lieu.

Le retour à la Maison-Blanche en 2025

Depuis que Donald Trump s'est mis en tête de mettre fin à la guerre en Ukraine avant la fin de son second mandat, il se heurte à l'intransigeance de Vladimir Poutine qui refuse toujours de rencontre Zelensky. L'idylle entre les deux hommes semblent déjà s'effriter. Les échanges avec son homologue russe deviennent de plus en plus difficiles. 


En avril dernier, le président américain a exprimé son exaspération envers Vladimir Poutine, en publiant un bref "Vladimir, STOP!" sur sa plateforme Truth Social, suite à une nouvelle série de frappes russes sur l'Ukraine qui ont causé au moins 12 morts et de nombreux blessés à Kiev.

Vladimir Poutine et Donald Trump lors de la conférence de presse du 16 août 2025

Crédit : Drew ANGERER / AFP

À nouveau lors d'une interview sur la chaîne conservatrice Fox News, vendredi 12 septembre, Donald Trump a exprimé que sa patience envers le chef du Kremlin "s'épuisait rapidement". Il a également mentionné la possibilité de sanctions contre les banques et le secteur pétrolier russes. Pour le moment aucun engagement ferme n'a été pris à ce sujet. Tant que la Russie ne fera pas un pas vers une réconciliation avec l'Ukraine, le président américain ne sera pas enclin à pardonner son homologue. 

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