Crise en Grèce : le FMI estime que l'Union européenne doit faire plus sur l'allègement de la dette
Le FMI a publié mardi un rapport dans lequel il estime que l'Union européenne doit aller "beaucoup plus loin" sur l'allègement de la dette grecque.

Alors que François Hollande se félicitait de l'accord trouvé avec la Grèce pour maintenir le pays dans la zone euro, le FMI, qui a déploré lundi un nouveau défaut de paiement du pays d'Alexis Tsipras, estime que l'Union européenne doit aller "beaucoup plus loin" concernant l'allègement de la dette. Dans un rapport publié mardi, l'organisme de Washington a fait savoir que l'Europe pourrait même être contrainte d'en effacer une partie.
Par ailleurs, le FMI estime que la Grèce pourrait avoir besoin de "davantage de financement exceptionnel" de la part des États du Vieux Continent. Les dirigeants européens ont donc pris connaissance mardi de la position du FMI qui ne se satisfait pas de la fourchette de 82 à 86 milliards d'euros que prévoit l'accord conclu lundi entre Athènes et la zone euro. Dans le rapport, le Fonds assure que la dette grecque est "totalement non-viable" et prévoit qu'elle approchera d'ici deux ans les 200% de son PIB.
Si l'Allemagne et Angela Merkel s'opposent notamment à l'hypothèse d'un allègement ou d'un effacement de la dette, le FMI propose deux autres solutions aux créanciers européens, à savoir l'extension du "délai de grâce" (délai pendant lequel la Grèce n'a pas à rembourser) de 10 à 30 années ou le versement de "transferts annuels" de fonds à la Grèce.
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