Crise en Grèce : Alexis Tsipras "ne croit pas" à l'accord signé avec les créanciers

C'est déjà un aveu qui en dit long sur l'enthousiasme d'Alexis Tsipras au moment de signer l'accord conclu à l'arrachée entre la Grèce et ses créanciers dans la nuit de dimanche 12 à lundi 13 juillet. Le Premier ministre grec a admis dans une interview accordée à la télévision publique que l'accord avec les membres de l'Eurogroupe visant à l'octroi d'un 3e plan d'aide financière était un texte auquel "il ne croit pas", mais qu'il "a signé pour éviter le désastre au pays".

Je le signe pour éviter tout désastre au pays

Alexis Tsipras

"J'assume mes responsabilités pour toute erreur que j'ai pu commettre, j'assume la responsabilité pour un texte auquel je ne crois pas mais je le signe pour éviter tout désastre au pays", a déclaré M. Tsipras à la chaîne ERT, à la veille du vote crucial au Parlement sur cet accord annoncé lundi à Bruxelles et mal accueilli par une partie de son parti de gauche radicale Syriza, dont Yanis Varoufakis. L'ancien ministre des finances de Tsipras avait par ailleurs révélé lundi 13 juillet qu'il avait démissionné au soir du référendum qui avait vu la victoire du "Non", après avoir été mis en minorité en raison d'une ligne trop dure vis à vis de la BCE.