Le bureau du Premier ministre égyptien Chérif Ismaïl a annoncé dès le 31 octobre qu'un avion civil russe est "tombé samedi dans le centre de la péninsule du Sinaï". Cet Airbus A321 de la compagnie russe Metrojet (Kovalia) transportait 217 passagers à bord et 7 membres d'équipage. Il devait effectuer la liaison entre la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh et Saint-Pétersbourg, la 2e ville de Russie.
"Malheureusement, tous les passagers du vol 9268 de Kogalymavia entre Charm el-Cheikh et Saint-Pétersbourg sont morts", a annoncé samedi l'ambassade de Russie en Egypte sur les réseaux sociaux, sans préciser le sort des membres d'équipage.
Des responsables égyptiens de la sécurité et de la santé ont précisé que les corps des victimes ont été retrouvés éparpillés sur un rayon de 8 kilomètres, certains étant calcinés. Parmi les 217 passagers, 214 étaient Russes et trois Ukrainiens, a assuré le gouvernement égyptien.
Ces débris et corps largement dispersés laissaient pensaient que l'avion s'était disloqué en vol. C'est ce qu'a confirmé dimanche en début d'après-midi Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d'aviation (MAK), cité par les agences russes. "La dislocation a eu lieu dans les airs et les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d'environ 20 kilomètres carrés".
Il a également précisé après cette révélation qu'il était "trop tôt pour parler de quelconques conclusions". Il est donc impossible pour le moment d'affirmer si ce crash est dû à une bombe, un missile, un sabotage ou un accident.
Le groupe terroriste Etat islamique a rapidement déclaré sur les réseaux sociaux qu'il était responsable de ce crash. "Les soldats du Califat ont réussi à faire tomber un avion russe dans la province du Sinaï transportant plus de 220 croisés qui ont tous été tués", a affirmé le groupe extrémiste dans un communiqué posté ses comptes Twitter habituels.
La branche égyptienne du groupe terroriste, très présente dans le nord du Sinaï, explique avoir agi en représailles à l'intervention russe en Syrie. Mathieu Guidère, spécialiste des questions de terrorisme, a expliqué dimanche sur RTL que le groupe jihadiste joue sa crédibilité sur cette affaire. La revendication apparaît crédible pour deux raisons selon lui.
"L'État islamique n'a auparavant jamais revendiqué une action à laquelle il n'a pas participé. Si demain il commençait à mentir sur ces actions, plus aucun combattant ne le rejoindrait et les gouvernements de la région exploiteraient immédiatement ce type de mensonge", explique-t-il en rappelant que les comptes Twitter qui ont revendiqué l'attentat avaient déjà révélé la quasi-totalité de leurs autres actions, sans jamais faillir.
Les experts s'accordent néanmoins sur le fait que l'État islamique ne possède pas l'arsenal balistique nécessaire pour abattre un avion à plus de 9.000 mètres d'altitude. La piste terroriste mènerait donc vers une bombe placée à bord de l'appareil ou un acte de sabotage perpétré par un complice au sol, avant le décollage de l'avion.
La boîte noire de l'appareil a été retrouvée dès samedi et deux enquêteurs du Bureau Enquête et Analyse (BEA) devaient se rendre sur place dimanche pour analyser son contenu avec six conseillers d'Airbus.
Air France a de son côté annoncé qu'il ne survolerait plus la zone du Sinaï "jusqu'à nouvel ordre, à titre de précaution." Flight Radar 24, notait même, dimanche après-midi, qu'aucun avion ne survolait maintenant cette zone.
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