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Le leader nord-coréen Kim Jong-un, le 9 avril 2021
Crédit : AFP PHOTO/KCNA VIA KNS
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La pandémie de Covid-19 cacherait-elle une catastrophe humanitaire en Corée du Nord ? Les observateurs internationaux s'interrogent depuis plusieurs semaines. Le 9 avril dernier, devant les dignitaires du Parti communiste nord-coréen, Kim Jong-un évoquait la "marche ardue" à laquelle le pays devrait être confronté dans les mois qui viennent.
L'expression n'avait pas été utilisée depuis la terrible famine des années 1990, qui avait fait plusieurs millions de morts. De quoi faire craindre le pire. À l'isolement depuis la fermeture complète de ses frontières début 2020, le régime communiste, qui dépend en grande majorité des importations de son voisin chinois, ferait face "à la pire situation jamais vue" et à "des défis sans précédent", selon le leader nord-coréen, rapporte la BBC.
Propos de propagande ou réelle crise humanitaire ? Les signaux alarmants existent bel et bien, disent les experts internationaux. Un récent rapport de Human Right Watch affirme qu' "il n'y a pratiquement pas de nourriture entrant dans le pays en provenance de Chine". L'ONG fait aussi état de personnes "mortes de faim dans la zone frontalière", et d'une pénurie de "savon" et de "dentifrice" dans le pays.
En mars, un rapport de l'ONU alertait déjà sur la "grave crise alimentaire" sévissant actuellement en Corée du Nord : "des décès par famine ont été signalés, tout comme une augmentation du nombre d'enfants et de personnes âgées qui en sont réduits à la mendicité". L'ambassadeur de Russie à Pyongyang, Alexander Matsegora, affirmait toutefois mi-avril que le pays ne se trouvait pas "dans une situation de famine", assurant que seuls les produits importés avaient disparu des rayons de supermarchés de la capitale.
Mais dans les campagnes l'inflation serait galopante. Le prix du porc aurait ainsi bondi de près de 60% ces six derniers mois et les prix du maïs auraient atteint leur plus haut niveau depuis 2009, selon l'agence de notation Fitch, qui évoquent des pénuries "aigües", notamment de produits de première nécessité et de médicaments.
Devant cette "pression économique croissante", faisant face à de mauvaises récoltes et affaibli par les sanctions internationales dues à son programme nucléaire, le régime de Pyongyang s'apprêterait donc à rouvrir progressivement ses frontières avec ses partenaires commerciaux principaux : la Chine et la Russie. Selon le South China Morning Post, la ville de Dandong, l'un des axes d'échange les plus importants de Corée du Nord se préparerait même à rouvrir le pont la séparant de son grand frère chinois.
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