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Confinement : le maire d'Osaka juge les femmes trop lentes pour faire les courses
Selon le maire d'Osaka Ichiro Matsui, pour éviter les contacts humains et la propagation du Covid-19, les hommes devraient faire les courses car les femmes "prennent du temps quand elles regardent les produits".
C'est une manière (sexiste) de voir les choses. En pleine crise sanitaire du coronavirus, le maire d'Osaka (troisième plus grande ville du Japon) a estimé jeudi 23 avril que les hommes devraient faire les courses, parce que les femmes, indécises selon lui, y consacreraient trop de temps. Des propos dénoncés par de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux.
Depuis la déclaration de l'état d'urgence au Japon ce mois-ci, les autorités recommandent aux habitants de faire leurs courses moins fréquemment et d'éviter d'y aller à plusieurs, pour limiter au maximum les contacts rapprochés. Dans ce contexte, le maire d'Osaka, Ichiro Matsui, a évoqué la possibilité que les hommes aillent faire les courses, parce que les femmes "prennent du temps quand elles regardent les produits, et elles hésitent entre ceci et cela", selon des propos rapportés par l'agence de presse Kyodo.
Au contraire, "les hommes foncent sur les articles qu'on leur a demandés (d'acheter, NDLR) et ils s'en vont, donc je pense que ce serait une bonne chose qu'ils fassent les courses, pour éviter les contacts humains" le plus possible, a ajouté l'élu qui a ensuite admis que son analyse pouvait sembler désuète, mais il a affirmé qu'elle se vérifiait du moins dans sa propre famille. Il se faisait depuis vertement critiquer sur les réseaux sociaux au Japon.
Une société très traditionnelle
Ses remarques sont "pleines de préjugés sur les femmes", dénonçait un utilisateur de Twitter, ajoutant qu'il y a des femmes "promptes" à la décision comme des hommes "indécis". "Est-ce qu'il croit que (les clients, NDLR) aiment prendre leur temps? Ils pensent aux menus et aux prix", commentait un autre.
D'autres internautes approuvaient toutefois le maire. "C'est vrai. Les femmes âgées en particulier sont toujours en train de bavarder, sans se soucier des courses" qu'elles sont en train de faire, estimait l'un d'eux.
La société nippone conserve une représentation traditionnelle des rapports hommes-femmes, ces dernières étant majoritairement vues comme responsables des tâches ménagères et de l'éducation des enfants, quand bien même elles exercent une activité professionnelle. Le Japon était classé 121e sur 153 pays dans l'indice 2020 des inégalités entre les sexes du Forum économique mondial.
