Coronavirus à Singapour : prison pour un Britannique refusant de porter le masque

Benjamin Glynn avait été arrêté en mai dernier après être apparu dans une vidéo le montrant sans masque à bord d'un train sagapourien.

Singapour le 4 mai 2020 (Illustration)

Crédit : Roslan RAHMAN / AFP

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Ce pays d'Asie du Sud-Est, relativement épargné par l'épidémie de coronavirus, a adopté des sanctions sévères contre tous ceux qui violent les règles sanitaires et plusieurs étrangers en ont déjà fait les frais. Un Britannique a été condamné à six semaines de prison à Singapour pour ne pas avoir porté de masque et avoir agressé des policiers, ont indiqué les autorités locales jeudi 19 août.

Benjamin Glynn, qui avait été arrêté après la diffusion en mai d'une vidéo devenue virale le montrant sans masque dans un train singapourien, a été condamné mercredi à une peine de prison ferme. "La sentence totale pour l'affaire de Glynn Benjamin (...) est de six semaines d'emprisonnement prenant effet à partir du 19 juillet", a confirmé un représentant de la justice singapourienne à l'Agence France-Presse jeudi.

Le Britannique, âgé de quarante ans, a agressé les policiers venus l'arrêter et a encore refusé de porter un masque au cours d'une audience devant un tribunal le mois dernier. Ce dernier s'est lancé dans une diatribe devant la cour, dénonçant un procès "ridicule" et "révoltant" et arguant que les masques ne permettaient pas d'éviter la contamination par le coronavirus, selon des médias locaux. Devant cette attitude, le juge a demandé une expertise psychiatrique, mais le Britannique a été jugé apte à poursuivre son procès.

Le Britannique devrait être expulsé

Benjamin Glynn, employé par la filiale locale d'un groupe de recrutement britannique depuis 2017 selon les médias, a été condamné pour avoir violé les règles sanitaires, pour son comportement avec la police et pour trouble à l'ordre public. Cependant, comme il avait déjà dépassé les deux-tiers de sa peine en prison pendant sa détention préventive, il a été remis en liberté et devrait être expulsé, selon le journal local Straits Times. À Singapour, les prisonniers peuvent être libérés pour bonne conduite après avoir purgé les deux tiers de leur peine.

En mai, neuf Britanniques ont perdu leur permis de travail à Singapour pour avoir ignoré les règles sanitaires au cours d'une fête sur un yacht pendant les fêtes de Noël. Au mois de juin, quatre autres Britanniques ont aussi été bannis de l'île après avoir fait une tournée des pubs malgré les restrictions.

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