Corée du Nord : le demi-frère de Kim Jong-un a été assassiné avec de l'agent VX

Vers une nouvelle escalade des tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis ? Washington annonce que Kim Jong-nam, le demi-frère en disgrâce de Kim Jong-un a été assassiné par le régime avec de l'agent VX, une substance neurotoxique, d'après les informations relayées par la porte-parole du département d'État dans un communiqué. Washington a "déterminé" le 22 février 2018 que cette substance avait été utilisée "par le gouvernement de Corée du Nord" pour assassiner Kim Jong-Nam, a précisé Heather Nauert, porte-parole de la diplomatie américaine, mardi 6 mars. 

Le demi-frère du leader nord-coréen aurait ainsi été tué en plein jour, le 13 février 2017, à l'aéroport de Kuala Lumpur, en Malaisie. Alors qu'il attendait un avion pour Macao, il avait été approché par deux femmes qui lui ont projeté une substance au visage, selon des images de caméras de surveillance. Il est décédé peu après lors de son transfert à l'hôpital. Des traces de VX, classé comme arme de destruction massive, avaient été relevées sur son visage et dans ses yeux lors d'examens médico-légaux. 

"Les États-Unis condamnent avec fermeté l'utilisation d'armes chimiques pour commettre un assassinat", a indiqué Heather Nauert. Et de conclure : "Cette démonstration publique de mépris à l'égard des normes universelles contre l'utilisation d'armes chimiques est une preuve supplémentaire de la nature dangereuse de la Corée du Nord et souligne que nous ne pouvons pas nous permettre de tolérer un programme d'armes de destruction massive nord-coréen, quelles qu'elles soient".

Vers de nouvelles sanctions américaines ?

La législation américaine stipule que lorsqu'un pays, ou un dirigeant, enfreint l'interdiction américaine d'utiliser des armes chimiques ou biologiques, cela entraîne un arrêt des importations de ses produits. 

La Corée du Nord est déjà frappée par de très strictes sanctions de la part des États-Unis et des Nations unies. Ce mardi 6 mars, le président américain Donald Trump saluait les signes d'ouverture de la Corée du Nord sur un éventuel dialogue avec Washington tout en appelant à la prudence dans l'attente d'avancées concrètes.