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COP30 : la grande conférence de l'ONU sur le climat peut-elle se terminer sans qu'un accord ne soit trouvé ?

Dix ans après l’Accord de Paris, la COP30 s’est achevée vendredi soir à Belém dans un climat de frustration et d’inquiétude. Alors que devait s’esquisser une trajectoire claire de sortie des énergies fossiles, la présidence brésilienne a publié un projet d’accord sans ambitions, provoquant la stupeur des délégations et laissant planer la menace d’une conférence sans résultat.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, à l'ouverture de la COP30, le 10 novembre 2025

Crédit : Pablo PORCIUNCULA / AFP

Virginie Garin - édité par Yasmine Boutaba

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Une douche froide. C’est l’expression qui revenait sur les lèvres des négociateurs, ce vendredi 21 novembre au matin, quand le président brésilien de la COP a mis sur la table un nouveau projet d’accord. Un texte… presque sans contenu. Pourtant, quelques jours plus tôt, mardi 18 novembre dernier, un premier brouillon évoquait explicitement la fin des énergies fossiles - pétrole, charbon, gaz - ainsi qu’un cadre de financement pour les pays du Sud.

Mais dans cette dernière version, plus rien. Aucun engagement clair. Monique Barbut, ministre française de l’Écologie présente à Belém, n’a pas caché sa consternation au micro de RTL : "On est extrêmement déçus, c’est un texte qui est vide. On est à Belem, en plein cœur de l’Amazonie, même le mot déforestation n’est pas utilisé dans ce texte. Donc il va se poser la question de savoir ce qu’on fait à la fin de la journée, en l’état actuel c’est juste inacceptable."

L’Europe refuse de faire des efforts seule

Ce retrait de toute mention sur la sortie des énergies fossiles a immédiatement crispé les discussions. L’Union européenne, qui s’est engagée à réduire ses émissions de 90% d’ici 2040, refuse catégoriquement d’être la seule à durcir ses politiques climatiques. Pas question non plus, dit-elle, de financer les pays du Sud dans un accord qui ne fixerait aucune obligation commune.

La présidence brésilienne a donc tenté, ce vendredi 21 novembre, de sauver la conférence en publiant un texte retravaillé. Mais il n’en reste qu’un squelette, bien insuffisant pour convaincre les délégations qui attendent un signal fort, dix ans après Paris, alors que les émissions mondiales liées aux énergies fossiles continuent d’augmenter.

Belém risque de se conclure sans accord

L’Union européenne a même commencé à évoquer ouvertement l’hypothèse d’une COP30 sans accord, un scénario que beaucoup redoutent. Un nouvel avant-projet pourrait encore être présenté dans la soirée pour prolonger les négociations tout le week-end.

À écouter aussi

Un échec serait catastrophique pour la lutte contre le réchauffement climatique. Ce serait aussi un revers cuisant pour le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, qui espérait faire de ce sommet un symbole du retour de son pays sur la scène internationale et de son rôle de leader climatique.

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