1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. COP28 : où en est l'objectif des 1,5°C fixé par l'Accord de Paris ?
3 min de lecture

COP28 : où en est l'objectif des 1,5°C fixé par l'Accord de Paris ?

Le 12 décembre 2015, un accord historique pour lutter contre le changement climatique était trouvé à la COP21 de Paris. Huit ans plus tard, où en est l'objectif principal de la limitation du réchauffement planétaire à +1,5° C d'ici à 2100 ?

Le président de la COP28 Sultan Ahmed Al Jaber (au centre), le président du Giec Jim Skea (à droite), et le directeur de la communication de la COP28 Sconaid McGeachin (à gauche), lors d'une conférence de presse à Dubaï, le 4 décembre 2023.
Crédit : KARIM SAHIB / AFP
Mathieu Terzaghi & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

La COP 28, Conférence des Parties sur les changements climatiques, se déroule à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023. Huit ans après les Accords de Paris en 2015, qui avaient pour but de limiter le réchauffement de la planète à 2°C maximum, où en est-on ?

L'Accord, auquel 193 pays et l'Union européenne ont adhéré, est entré en vigueur le 4 novembre 2016. L'objectif est de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre dans le but de maintenir "l'augmentation de la température bien en dessous de 2°C" d'ici à la fin du XXIe siècle, tout en poursuivant les efforts pour de ne pas dépasser les +1,5°C, selon l'ONU. Pour ce faire, les engagements nationaux doivent être réévalués tous les cinq ans, les pays en développement doivent être aidés financièrement, et ils doivent être aidés à s'adapter aux effets du changement climatique.

Sauf que des scientifiques du Global Carbon Project ont alerté auprès de l'ONU : le cap des 1,5 °C a une chance sur deux d'être franchi d'ici à sept ans, soit d'ici à 2030. L'an dernier, en 2022, ces scientifiques estimaient que ce niveau critique de hausse de 1,5° C serait effectif dans neuf ans. Dans tous les cas, il est "inévitable" qu'il sera dépassé "de manière constante sur plusieurs années", ont-ils prévenu, appelant à agir immédiatement. Selon cette étude de référence présentée à la réunion de l'ONU sur le climat à Dubaï, les émissions de CO2 produites par l'utilisation du charbon, du gaz et du pétrole dans le monde pour se chauffer, s'éclairer ou rouler devraient en effet franchir un nouveau record en 2023

L'étude estime que les émissions mondiales totales de dioxyde de carbone ajoutées dans l'atmosphère en 2023 atteindront 40,9 milliards de tonnes (Gt CO2). C'est quatre fois plus qu'en 1960, et la courbe des émissions, au lieu de se réduire, est sur un plateau sur dix ans, soulignent les chercheurs. L'utilisation de combustibles fossiles et du ciment reste hors contrôle, avec 36,8 Gt CO2 (+1,1 % comparé à 2022). Dans 26 pays, représentant 28 % des émissions mondiales, il y a eu un effort de diminution des émissions liées aux énergies fossiles (-7,4 % dans l'Union européenne, -3 % aux États-Unis) mais ça ne suffit pas, dit l'étude. 

À lire aussi

La reprise du transport aérien international a fait bondir les émissions de ce secteur de 28,2 % cette année, après déjà deux années de rattrapage, souligne l'étude. Pollueur n°1, le charbon reste largement utilisé et les émissions qui lui sont liées devraient encore progresser cette année (+1,1 %). Le pétrole, dont les émissions devraient augmenter en 2023 (+1,5 %), suit également cette tendance, comme le gaz ou le ciment.

Un accord à la COP28 est indispensable

"Les dirigeants réunis à la COP28 devront se mettre d'accord sur des réductions rapides des émissions de combustibles fossiles, même pour maintenir l'objectif de 2 °C", souligne le climatologue britannique Pierre Friedlingstein, qui a supervisé l'étude impliquant 150 chercheurs du monde entier. Or, "les mesures visant à réduire les émissions de carbone provenant des combustibles fossiles restent terriblement lentes", fustige-t-il.

Le ministre danois du Développement et de la politique climatique Dan Jørgensen se veut optimiste, alors que le ministre saoudien de l'Énergie avait affirmé qu'il était "absolument" opposé à un accord sur une réduction des énergies fossiles. De plus, la présence de 2.500 lobbyistes du secteur dénombrée par une coalition d'ONG est dénoncée par cette dernière. 

Plusieurs pays en développement dénoncent, eux, l'hypocrisie des pays riches, États-Unis et Canada en tête, qui ne donnent pas assez l'exemple sur la sortie des énergies fossiles, mais voudraient que les pays pauvres s'interdisent les hydrocarbures. Ils réclament des engagements d'aide financière bien plus conséquents pour aider les pays à investir dans les énergies renouvelables et la transition

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte