Au terme de deux semaines de négociations intenses, les États du monde entier ont fini par se mettre d'accord pour préserver la planète, samedi 12 décembre. Les délégations des 195 pays présents à Paris ont adopté un texte sans précédent qui vise à limiter le réchauffement climatique. Cette adoption n'a pas été réalisée dans le cadre d'un vote mais par un consensus. "Je n'entends pas d'objection, l'accord de Paris pour le climat est adopté !", s'est ainsi exclamé Laurent Fabius, président de la 21e conférence climat de l'ONU (COP21), lors de l'assemblée plénière qui réunissait tous les représentants diplomatiques.
Six ans après le fiasco de la COP de Copenhague, où aucun accord n'avait pu être trouvé, cette annonce a suscité une standing ovation de plusieurs minutes, durant laquelle des cris de joie se sont fait entendre. Dans la foulée, François Hollande est monté à la tribune pour se féliciter de cet accord auprès de son ministre des Affaires étrangères et de Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU. Sur Twitter, Manuel Valls a salué "une victoire pour la planète".
Barack Obama s'est lui aussi réjouit de ce dénouement : "C'est énorme. Presque tous les pays du monde ont signé l'accord de Paris sur le changement climatique". Une satisfaction partagée par les pays émergents et en développement. "Nous sommes heureux de rentrer à la maison avec ce texte", a déclaré une représentante sud-africaine et porte-parole de 134 pays, dont la Chine. Pour l'organisation Greenpeace, il s'agit d'un "tournant" permettant de reléguer les énergies fossiles "du mauvais côté de l'histoire".
Selon les termes de cet accord "juridiquement contraignant" selon les termes de Laurent Fabius, les pays du monde entier s'engagent à limiter le réchauffement climatique "bien en deçà de 2°C". Les efforts doivent même être dirigés dans le but de limiter la hausse à 1,5°C. Il est également question de venir en aide financièrement aux pays en développement grâce à une enveloppe qui doit atteindre 100 milliards de dollars annuels en 2020. Cette somme doit leur permettre de se détourner des ressources fossiles pour privilégier un modèle à bas carbone et qui met l'accent sur les énergies renouvelables.
Dans les dernières heures de discussion, une correction de dernière minute sur le texte a été réalisée à la demande des États-Unis. Dans un paragraphe concernant les engagements des pays à réduire les émissions de gaz à effet de serre, les responsables américains voulaient remplacer le mot "shall" ("devra" en anglais, ndlr) par un "should" ("devrait"). Selon Laurent Fabius, il s'agissait seulement de "clarifications sur des corrections purement matérielles". Tous les détails ont donc été passés au crible. Pour autant, comme le signale la ministre australienne Julie Bishop, "le plus dur reste à faire".
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