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"Des manipulations indignes" : l'Élysée dénonce les soupçons sur Emmanuel Macron accusé de vouloir peser dans le choix du Pape

Emmanuel Macron est accusé par la presse italienne de vouloir influencer l'élection du prochain Pape, suscitant une vive réaction de l'Élysée.

Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte rendant hommage au pape François avant la cérémonie funéraire au Vatican.
Crédit : Francesco Sforza / VATICAN MEDIA / AFP
LE MONDE EN MARCHE - Emmanuel Macron accusé de vouloir choisir le successeur du Pape François
00:03:42
William Galibert
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C'est une incroyable rumeur que l'on retrouve dans les médias : Emmanuel Macron est accusé par la presse italienne de vouloir manipuler le conclave et l’élection du prochain Pape.


"Macron veut aussi choisir le pape", "Macron s'invite au conclave", "Un interventionnisme digne d’un Roi Soleil moderne", ces titres ont orné les quotidiens La Verità, Il Tempo, et Libero.

Le point commun de ces canards, c'est qu'ils roulent tous pour la droite conservatrice et soutiennent Giorgia Meloni. Ce n'est pas un crime évidemment, mais reste donc à savoir pourquoi ils accusent le président français d'ourdir un complot pour choisir lui-même le successeur du Pape François.


Deux rendez-vous sont au cœur des soupçons. Le premier est un dîner le vendredi 25 avril, la veille des funérailles de François. 

Des rencontres à Rome ayant fait germer des rumeurs

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Emmanuel Macron est déjà à Rome, il s’attable avec Andrea Riccardi, fondateur de la communauté catholique Sant’Egidio, poids lourd du progressisme chrétien. Le dîner est discret mais public et inscrit aux agendas.

Le deuxième acte se tient samedi 26 avril. Juste après les obsèques, un déjeuner se tient à la Villa Bonaparte, c'est l’ambassade de France près le Saint-Siège. Autour d'Emmanuel Macron, quatre cardinaux français qui voteront lors du conclave. Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, François-Xavier Bustillo, évêque d’Ajaccio, Philippe Barbarin, ancien archevêque de Lyon, Christophe Pierre, en poste à Washington. 

"Mais de quoi ont-ils pu bien parler ?" s'interrogent faussement certains de nos confrères italiens. Selon les témoins directs, il n'y a aucune manœuvre, pas de stratégie ou d'allusions à tel ou tel cardinal auquel il faudrait barrer la route, ou au contraire, faire la courte échelle

Guillaume Tabard, éditorialiste au Figaro, présent ce jour-là affirme dans le quotidien que "Emmanuel Macron n’a tenu aucun propos visant à exprimer sa volonté de voir triompher une ligne plutôt qu’une autre". L'un des cardinaux à table renchérit : "La France est un État laïc. Nous avons été invités. C’est tout à fait normal. Les manœuvres en vue du conclave n’ont pas été abordées".

L'Élysée dément la presse Italienne

Mais ces insinuations côté italien ont rendu l'Élysée absolument furieux. Furieux au point de dégainer un démenti cinglant, en rouge et en italien, sur les réseaux sociaux : "FALSO"... "FAUX". Puis un communiqué clamant que "en déjeunant avec les cardinaux français, le Président s’est conformé aux usages républicains en vigueur, respectés par ses prédécesseurs après les funérailles d’un pape. Ces manipulations de l’information ne sont pas dignes".

Pourtant, le mal est fait. La rumeur a circulé, les titres ont frappé, les soupçons ont pris racine. Car cette affaire n’a, au fond, rien d’anecdotique. Elle révèle une chose : le conclave n’est plus seulement une affaire d’Église, c’est une bataille de récits entre puissances.

À Rome, la droite italienne rêve d’un pape conservateur, si possible transalpin. À Paris, Emmanuel Macron est perçu comme l’allié naturel du camp progressiste, réformiste, celui de François. 

Aux États-Unis, Donald Trump a quant à lui posté une fausse image de lui-même, en soutane blanche, mitre vissée sur la tête. Chacun y va de son influence, ou de son fantasme. Chacun souffle sur la cheminée du conclave, espérant que la fumée porte ses couleurs. Le conclave ne débute que mercredi 7 avril, officiellement. En réalité, il a déjà commencé.

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