Un tribunal chinois a annoncé ce mercredi 31 décembre qu'il verserait 265.000 euros aux parents d'un jeune de 18 ans exécuté en 1996 pour un crime qu'il n'avait pas commis.
Cette affaire illustrant les errements du système pénal en Chine est particulière car, de façon rarissime, l'institution judiciaire a en l'espèce admis publiquement s'être trompée.
L'adolescent d'ethnie mongole, nommé Hugjiltu, avait été condamné à la peine capitale pour un viol suivi d'un meurtre, dans sa région de Mongolie intérieure. Il avait été exécuté dans la foulée. Mais un autre homme avait reconnu le crime en 2005.
La famille de l'adolescent a, durant plus de dix ans, livré un combat sans relâche pour obtenir un nouveau procès. Elle a finalement obtenu raison le 15 décembre : les faits et preuves ayant motivé le verdict du procès initial "étaient insuffisants et pas assez déterminants", a déclaré la haute cour populaire de la ville de Hohhot, dans un nouveau jugement.
Les policiers qui avaient traité l'affaire ont été visés par une enquête. Les aveux passés à l'époque par l'accusé "sont incompatibles avec le rapport d'autopsie" de la victime, avait ajouté la cour, en annonçant finalement : "Hugjiltu est déclaré non coupable".
Le système judiciaire chinois, soumis à l'autorité du Parti communiste, est miné par les abus, les aveux extorqués et la quasi-absence de droits de la défense. Dans ce contexte, les erreurs judiciaires sont fréquentes, y compris pour des peines de mort.
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