Le Chili fait face à une pénurie de très grande échelle après les fortes pluies qui ont sali le fleuve abreuvant la capitale. Près de quatre millions de personnes sont ainsi privées d'eau potable pour au moins 24 heures à Santiago du Chili.
"Nous avons dépassé les quatre millions de personnes affectées" par les coupures d'eau, a ainsi déclaré le gouverneur de Santiago, Claudio Orrego après avoir indiqué plus tôt que "des pluies importantes (avaient) sali le fleuve Maipo". C'est ce qui a entraîné une coupure d'eau potable affectant "près de trois millions de personnes" dans un premier temps.
L'entreprise Aguas Andinas, chargée de l'approvisionnement en eau de la capitale, a annoncé que l'eau sera coupée dans les nouveaux foyers affectés à partir de minuit, car les "conditions de turbidité extrême de l'eau n'ont pas changé" dans le fleuve Maipo et l'un de ses affluents, la rivière Mapocho, qui approvisionnent la capitale.
Depuis vendredi 15 avril, d'importante pluies s'abattent sur la zone pré-cordillère. Elles ont provoqué des glissements de terre et de pierres qui ont souillé le fleuve Maipo et la rivière Mapocho. Aguas Andinas a donc dû couper l'eau dans 27 des 52 communes de Santiago pour au moins 24 heures. La production d'eau potable a aussi été réduite à 35% des besoins.
Face à cette situation, les autorités de Santiago ont mis en oeuvre un plan d'urgence prévoyant l'activation de 45 réserves d'accumulation d'eau, la mobilisation de plus de 60 camions-citernes pour distribuer l'eau à la population et la mise en place de 64 points d'approvisionnement en eau dans toute la ville. Un appel a aussi été lancé à la population pour limiter la consommation d'eau.
Malgré ces mesures, les habitants s'organisent dans la précipitation. "Ils ont prévenu au dernier moment", déplore ainsi Patricia Varas, reprise par une autre habitante : "Nous avons été un peu pris par surprise, personne n'était préparé, donc les supermarchés ont été envahis". Sur les réseaux sociaux, des internautes ont en effet diffusé des images de supermarchés pris d'assaut par des milliers de personnes venues acheter des bouteilles d'eau, laissant vides les étalages.
Face à "la gravité" de la situation, l'alerte rouge a été déclenchée dans la région métropolitaine de Santiago, ce qui permet la mobilisation rapide de moyens, a indiqué le Bureau national des urgences (Onemi). Selon l'agence météorologique chilienne, des précipitations "modérées à fortes" vont se poursuivre jusqu'à dimanche 17 avril, lorsqu'elles s'affaibliront à Santiago. Les autorités n'ont pas signalé de victime ni de coupures d'électricité dans la capitale, où les pluies tombaient avec moins de force que dans la zone pré-cordillère du centre du Chili.
Dans la région d'O'Higgins, à 90 km au sud de Santiago, 200 habitants de zones rurales ont été menacés par la crue du fleuve Tinguiririca. Une centaine d'habitations ont été endommagées et une personne est portée disparue. L'alerte rouge a également été déclenchée pour quatre communes de cette région.
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