- 01m42s
2 min de lecture
Charles III : roi réformiste ou conservateur ?
PODCAST - Dans "Windsor", Sophie Aurenche, journaliste à RTL, se penche sur le style du roi Charles III avec Thomas Pernette, journaliste au magazine "Point de vue".
Le prince Charles le 7 septembre 2022
Crédit : JANE BARLOW / POOL / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Charles III est un pur produit de l'establishment britannique. Il est également le premier souverain britannique à avoir décroché un diplôme universitaire. Après avoir suivi un enseignement particulièrement rigide à Gordounstoun School, un pensionnat glacial du Nord-Est de l’Écosse, il intègre le Trinity College, à Cambridge.
C'est d'ailleurs un conciliabule qui a décidé pour lui en 1965-1966. Charles arrive à l'université en Mini rouge à la rentrée 1967. La foule est présente. Et c'est là où il est un peu réformateur, parce que dans l'univers feutré de Cambridge, il aurait très bien pu se contenter d'un diplôme sur mesure, un peu de droit constitutionnel.
Mais non : il veut être traité comme les autres et étudier comme les autres. On le laisse donc se concentrer sur ses passions : l'archéologie et l'anthropologie. Il étudiera également la langue galloise. Cela n'empêche pas Charles de jouer au polo, comme toute l'aristocratie de l'époque. Parmi ses passions, notons aussi la chasse.
Écologiste, engagé, controversé
Charles III est un écologiste convaincu. Dès les années 1970, il se fait remarquer par ses prises de position en faveur de l'environnement. Il défend également les médecines alternatives. Au prix de sérieuses controverses.
En 1982, il est nommé président de la British Medical Association, et devant une assemblée de médecins médusés, il affirme que la médecine traditionnelle, cartésienne, va trop loin, et qu'il faut faire de la place aux médecines alternatives, à l'homéopathie, à la spiritualité.
Charles a réussi avec sa fondation à se créer un rôle et se rendre utile. Dans les années 1970, il utilise son traitement dans la Navy, son salaire (7.000 livres par an) pour financer des projets de solidarité. Et dans les années 80, alors qu'il y a 3 millions de chômeurs au Royaume-Uni, il passe la vitesse supérieure en aidant les jeunes, notamment à lancer leurs entreprises.
En 2020, la fondation du prince Charles a annoncé avoir aidé 1 million de jeunes depuis sa création. Ses prises de parole et son interventionnisme agacent, mais c'est aussi pour qu'il est apprécié.
>> Windsor, un podcast sur l'incroyable destin du roi Charles III, proposé par RTL et le magazine Point de vue. Sophie Aurenche, journaliste à RTL, Adelaïde de Clermont-Tonnerre, directrice de la rédaction de Point de vue, ainsi que plusieurs journalistes du magazine, retracent en 8 épisodes exceptionnels le parcours de Charles III à l'occasion de son couronnement avec Camilla le 6 mai 2023.
