Le tourisme mondial ne s'est jamais aussi bien porté. Selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), dépendante des Nations unies, les arrivées de touristes internationaux ont bondi de 7% en 2017 pour atteindre un total de 1,322 milliard. Paradoxalement, cette bonne santé inquiète les professionnels du tourisme. "Le soi-disant 'surtourisme' est devenu un problème majeur cette année", "l'industrie doit trouver rapidement des solutions", a ainsi expliqué l'IPK, cabinet qui a publié ces chiffres.
Thaïlande, Italie, Espagne, Croatie... Autant de pays qui font fasse à du tourisme de masse, au grand dam des locaux, de l'environnement et parfois des touristes eux-mêmes. Certains ont donc décidé de prendre des mesures pour réguler l'afflux de touristes. Exemples.
Venise, ses gondoles, ses canaux, ses palais... et ses touristes. La ville compte 55.000 habitants mais accueille plus de 30 millions de curieux par an. Et le weekend du 1er mai est l'un des plus chargé de l'année. Venise a donc décider de réguler cette année l'afflux de touristes en les séparant des locaux. Un communiqué de la ville assure avoir dû prendre "des mesures urgentes pour assurer la sécurité du public et maintenir la ville historique de Venise vivable".
Ce weekend du 1er mai, certaines voies très touristiques seront donc fermées aux touristes et réservées aux locaux. Ils ne pourront ainsi pas emprunter la route principale qui mène de la gare à la place Saint Marc. Ils pourront toutefois s'y rendre via le labyrinthe des rues vénitiennes.
Ce n'est pas la première fois que Venise prend des mesures visant à limiter le nombre de touristes. Cette année, lors du Carnaval de la Sérénissime, la ville avait instauré un numerus clausus de personnes autorisées à accéder à la place Saint-Marc pour assister à la cérémonie d'ouverture officielle, le célèbre « vol de l'ange ». À 20.000