La mission des militaires français en Centrafrique sera plus longue que prévue. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense l'a reconnu. C'est la raison pour laquelle, vendredi 14 février, la France a annoncé l'envoi de 400 soldats supplémentaires. Ils s'ajouteront aux 1.600 hommes de la force Sangaris et aux 5.000 hommes de la Misca, la force centrafricaine.
Pour Antoinette Montaigne, ces renforts sont "une très bonne chose compte tenu de la volatilité de la situation". "C'est plutôt une bonne décision qui rassure les Centrafricains mais aussi les communautés française et internationale", affirme-t-elle sur RTL.
Les milices anti-balaka ne sont pas des milices chrétiennes
Antoinette Montaigne,ministre centrafricaine de la Réconciliation
Samedi matin, à Bangui, une opération a été menée notamment par les militaires français pour arrêter des anti-balaka qui massacrent des musulmans. Ces anti-balakas, la ministre centrafricaine de la Réconciliation refuse de les qualifier de "milices chrétiennes". Antoinette Montaigne préfère jouer la carte de l'apaisement.
"Les milices anti-balaka ne sont pas des milices chrétiennes car ils n'ont pas à leur tête un religieux dont ils se revendiqueraient (…) Ce sont simplement des groupes armés qui sont dans des revendications politiques", assure-t-elle.
Il faut faire attention aux images que vous voyons et comment les décoder
Antoinette Montaigne,ministre centrafricaine de la Réconciliation
De même, elle réfute l'affirmation de certaines ONG telles qu'Amnesty International et Human Rights Watch selon lesquelles les musulmans seraient victimes d'épuration ethnique.
"L'épuration ethnique encore faut-il qu'il y ait une idéologie derrière (…) Parlez à un Centrafricain de l'épuration ethnique, il ne sait même pas ce que cela veut dire (…) Il faut faire attention aux images que vous voyons et comment les décoder", dit-elle.
C'est au bout de dix mois et demi d'impunité de ceux qui tuaient sans être arrêtés que la population s'est levée, croyant bien faire
Antoinette Montaigne,ministre centrafricaine de la Réconciliation
"Je pense qu'on n'a pas suffisamment pris la mesure de la détresse de la population civile en Centrafrique. Cette détresse est née de la crise qui a commencé en décembre 2012, soit plus d'un an aujourd'hui", poursuit-elle.
"C'est au bout de dix mois et demi d'impunité de ceux qui tuaient sans être arrêtés que la population s'est levée, croyant bien faire et rajoutant à la violence", explique-t-elle.
Elle ne dénonce ni les Chrétiens ni les Musulmans, mais cherche plutôt favoriser le dialogue. C'est pour cette raison qu'elle a organisé samedi à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) une conférence inter-religieuse sur la Centrafrique.
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